mardi 22 septembre 2009

Pukkelpop - jour 1

J'écris cet article avec une semaine de retard (travail oblige). Il ne s'agit donc pas de réactions à chaud, mais elles me semblent cependant justes et sincères.

Premier réveil (déjà) difficile sur le camping de Kiewit dans une atmosphère de canicule et d’euphorie intense : une chose est sûre, les premières bières ne feront pas long feu. Le temps d’enfiler short et t-shirt et me voici sur le site du festival pour une longue première journée de concerts en tous genres.

Première réjouissance de la journée avec Ghinzu, programmés à 14h30 sur la Main Stage. Une heure assez étonnante sachant qu’ils bouclaient les Ardentes, mais au vu des différents artistes qui suivront, cela reste compréhensible. Avec une setlist identique aux derniers concerts, la bande à Stargasm assure le show sans rendre celui-ci transcendant. Un bon échauffement pour la suite.

C’est désormais au tour de Bon Iver de me transporter avec ses ballades folk et sa voix perçante au sein d’un Marquee bondé et très réceptif à la musique de ce dernier. Les très efficaces « For Emma, Forever Ago » et « Brackett, W9 » laissent quelques frissons au sein d’un public visiblement conquis au vu des accompagnements et des applaudissements répétés. De mon côté, la chaleur étouffante qui régnait sous cette tente fut presque oubliée durant ces quarante minutes de douces mélodies hivernales.

Les bons concerts s’enchaînent, j’entends déjà Maximo Park qui m’entraîne à travers la foule vers le devant de la Main Stage. Son éternel chapeau noir sur la tête, Paul Smith assure un concert à l’image de sa musique : simple et efficace. Certes prévisible, cette pop-rock dansante coule néanmoins à travers nos oreilles sans aucune réticence, à l’image des quelques bières avalées pendant ce temps. Je peux presque me vanter d’avoir passé un très bon moment.


Je file désormais au Club pour un groupe que j’attendais avec impatience depuis le début de la journée : Passion Pit. Place à de l’électro-pop colorée et joyeuse mais pourtant brillante et originale, comme en témoignent « Sleepyhead », « Little Secrets » ou « The Reeling » sur lesquels le chanteur, vocalement si particulier, nous transmettra toute sa bonne humeur. Cependant, je n’arrive pas à effacer un léger goût de déception à la fin du concert. Peut-être est-ce dû à mon niveau d’attente trop élevé suite aux nombreuses écoutes de leurs EP et LP, ou à la rapidité, malheureusement obligatoire, du concert.



Je n’ai pas de commentaire particulier à fournir concernant Busy P, ma curiosité et mon léger faible pour la musique Ed Banger, assez controversée, m’ont poussé vers la majestueuse Boiler Room. Je ne fus ni déçu ni enchanté, juste satisfait de ce set puissant et efficace.

La tension monte, l’un de mes concerts les plus attendus de l’année se rapproche, il s’agit évidemment de Grizzly Bear au sein du Club. Lorsque les quatre New-Yorkais font leur apparition, la salle s’enflamme et les accueille aussi chaleureusement que la critique unanime avec Veckatimest, leur dernier album. Une question logique traverse ensuite mon esprit : « comment arriveront-ils à satisfaire de telles attentes ? » Attentes légitimes au vu de la grandeur de leur œuvre. Cette appréhension sera immédiatement effacée lors des premiers envols vocaux d’Ed Droste qui, combinés à la voix tout aussi singulière de Daniel Rossen, transcendent le public sans aucun mal avec « Southern Point ». C’est avec la même facilité et le même génie qu’ils enchaînent avec « Two Weeks », « While You Wait For The Others » ou encore « The Knife ». Un concert déconcertant, qui confirme toute mon admiration pour ce groupe en qui je reconnais déjà l’une des formations majeures de ce demi-siècle, toute forme de sensationnalisme mise à part. La journée est cependant loin d’être finie, allons s’extasier devant Beirut. Décidément, l’affiche du Pukkelpop 2009 se passe de tout commentaire si ce n’est : richesse, variété, originalité, cohérence.



Mais je reviens à Beirut car il s’agit, contre toute attente, de mon concert de la journée. Légèrement partagée, la critique de leur dernière apparition en Belgique (si je ne me trompe) qualifiait leur concert d’ « inégal » voire « décevant ». Peu importe, les traces laissées par les écoutes de « Gulag Orkestar » et « The Flying Club Cup » dans mes oreilles me poussent vers le Marquee sans aucune hésitation. Et heureusement, car Zach Condon fut absolument magistral. Un grand concert, si je puis le définir, doit apporter une dimension nouvelle aux compositions présentes sur le disque : la réalité directe des émotions transmises par le groupe. Avec « A Sunday Smile », servie par la voix triste et tremblante de Zach, toute la mélancolie et la nostalgie d’un seul homme se sont révélées, de manière sincère et déstabilisante. Ce sentiment de tristesse m’a envahi progressivement durant tout le concert, sans trop savoir comment ni pourquoi, je me suis simplement laissé bercer par cette émotion jusqu’à la fin. Bouleversant et juste, humble et brillant, Beirut marque ici l’un des plus beaux moments musicaux de mon existence.


Cette immense journée devait encore m’apporter un dernier cadeau avec My Bloody Valentine, groupe culte dans le courant, inconnu pour ma part, du « Shoegaze », il me tardait de découvrir ce style via l’un de ses plus éminents représentants. Difficile de décrire exactement ce qu’il s’est passé durant ce concert : une véritable bulle sonore s’est emparée du Marquee en plongeant les spectateurs subjugués dans une cacophonie hors du commun. Il faut s’attarder à déchiffrer, au milieu de ce torrent de sons et d’images (projetées derrières le groupe sur grand écran), les différentes notes et accords prouvant que ces gars-là ne sont pas ici que pour faire du bruit. L’envie de détruire toutes nos barrières auditives semble évidente. A coups de pédale d’effet, My Bloody Valentine frappe sur le conformisme musical et va jusqu’à reproduire la même note pendant une vingtaine de minutes avec une puissance presqu’étouffante. Je ne peux me positionner parmi ceux qui considèrent cette musique bruyante et sans intérêt. Impressionné par tant d’énergie et de violence sonore au premier abord, enchanté ensuite par des sons plus imperceptibles, je garderai de ce concert un excellent souvenir. Ma première expérience avec le Shoegaze fut réussie.


Je suis ensuite rentré au camping dans un état indescriptible, bercé entre un sentiment de joie intense et d'incompréhension générale.

lundi 24 août 2009

... Je pensais avoir tout vu ...

Lorsque le dieu des Ours créa les festivals, il remarqua que tous possédaient des qualités et des défauts.
Il prit à Werchter sa démesure.
A Dour, sa convivialité,
Aux Ardentes son éclectisme.
Aux Lokerse Feesten, il prit la qualité technique.
Il confisqua à tous quelques jolies oursines, et plaça le tout dans une plaine du côté d'Hasselt.




Je pensais avoir tout vu.




Depuis le début de mon escapade estivale, j'étais convaincu d'avoir tout vécu en matière d'émotions festivalières. J'étais monté haut, très haut. Chaque week-end, je déchirais les nuages avec des éclairs d'adrénaline. Avec le déclin d'août s'amorçait la chute, plânante et reposante, du roi Ours ayant grimpé les trônes de toutes les plaines estivales.

Et pourtant, ce que j'ai vécu ces trois derniers jours m'ont propulsé encore plus haut. Avez-vous déjà vu un ours en orbite ? Levez la tête et faites-moi de grands signes ! Et puisqu'aucun superlatif n'est assez objectif que pour qualifier le Pukkelpop, disons simplement : waw. Inutile de chercher à en dire le moindre mal, tout y est tout simplement parfait !

Le parking, la gare, le camping et le site tiennent quasiment en un seul et énorme morceau, ici logistique rime avec altruisme et pratique. Le site est énorme, morcelé en plusieurs parties puisqu'il abrite huit scènes, dont sept sont couvertes. La foule est dense, certes, mais les espaces sont légion, jamais vous ne devrez enjamber des corps étendus et calcinés ! En cas de pluie ou de canicule, les sept scènes couvertes offrent autant d'abris. Et si c'est dans votre tente que vous désirez fuir l'orage, il suffira de traverser la route à l'entrée pour rejoindre le camping.

L'esthétique dans la décoration est également de mise ! Arbres qui clignotent, plafonds de scène qui changent de couleur, exhibitions costumées futuristes... Ce ne sont que de petits détails, mais mis bout à bout, ils font de ce site un endroit qui ferait pâlir de jalousie le jardinier d'Eden. Et pour en terminer avec la partie organisationnelle, citons que les sanitaires sont en très bon état général (pas comme à Dour, où c'est à croire que certains festivaliers vont faire leur besoin avec un rouleau de peintre...)



L'ambiance est exceptionnelle. Peu importe la scène où vous vous trouvez, ou si vous êtes en pleine translation d'une scène à l'autre ; il est impossible de trouver un endroit où la musique n'envahit pas les oreilles ! Magistrale, la Main Stage se dresse à l'extrémité du site. Elle est fort semblable à celle de Werchter, l'abondante populace en moins puisqu'en général, il n'est pas difficile de vous glisser jusqu'aux pieds des artistes. A l'autre extrémité du site se trouve la Boiler, un temple dévoué à la musique électronique. Du matin au soir s'y enchaînent des DJs de classe et de renommée, dans une ambiance électriquement au poil, rafraîchie par de puissants brumisateurs - quelle excellente idée ! C'est sans doute l'endroit au monde qui se rapproche le plus d'une définition de la 4e dimension ... Entre ces deux endroits, si différents mais si chaleureux, se tendent fièrement plusieurs tentes, abritant elles aussi des concerts de qualité ; certains de moins bonne facture, mais l'affiche est tellement énorme qu'il est trop aisé de les éviter !

J'en resterai là pour aujourd'hui, en espérant vous avoir glissé le vin du cubis dans la bouche. Après ce que vous venez de lire, vous ne pouvez que revenir demain... vraiment il est inutile de vous dire que j'ai à nouveau rencontré plusieurs artistes, que j'ai vécu de folles anecdotes sur scène, et que je vous le raconterai lors du prochain épisode...

A demain, soyez tous au rendez-vous.



PS. Ce sera peut-être après-demain, hein, ne vous fâchez pas tout rouge !!

dimanche 16 août 2009

Lokerse Feesten, la kermesse campinoise.

Et encore un article avec une semaine de retard ... Paresse ? Dilettantisme ? Non. Vie sociale surchargée !

Le coeur de l'été est décidément la période des festivals qui se déroulent en plein coeur des villes. Une semaine après mon passage (très) furtif sur la grand place de Tirlemont pour le Suikerrock, c'est aux Lokerse Feesten que je me suis rendu ce samedi 8 août. Comme leur nom l'indique, celles-ci se déroulent à Lokeren, charmante petite bourgade flamande bien connue des fans de football. Car les footballeurs tchèques sont à Lokeren ce que le sucre est à Tirlemont : une denrée de qualité qui s'exporte partout en Europe.

Sur la carte, cette petite ville se situe quelque part entre Gand et Anvers. C'est donc loin, et un peu perdu, pour vous gens du sud comme pour nous les ours. Mieux vaut dès lors s'y rendre en train, ce qui, en outre, nous permettra d'ingurgiter quelque bonne grosse bière la conscience tranquille. Embarqué sous les nuages gris, j'ai pu voir le climat s'améliorer au fur et à mesure des kilomètres enfilés par la locomotive. Si bien qu'en débarquant à Gand pour sauter dans la correspondance, le soleil rayonnait déjà au dessus de ma tête ; quel bonheur !



Les Lokerse Feesten sont sans doute le plus long festival de Belgique. Cette année, la fête s'étendait du 31 juillet au 9 août, rien que ça ! Cela dit, les concerts ne débutent qu'en soirée, il n'y en a donc que 4 ou 5 par jour. Mais l'affiche vaut le détour ; allez voir par vous-même. En outre, il n'y a pas que des concerts. C'est toute la ville qui vit au rythme de la kermesse, avec des stands de pèche aux canards, des Luna Park avec ces machines à grosses pinces qui, malgré les apparences, ne permettent pas de gagner une peluche, des aubettes à boissons, oh non encore boire, mais arrêtez avec ça ! Etc. etc.


Quant à la scène, elle se situe sur un espèce de parking communal, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'endroit est plutôt confiné ! En pleine heure de pointe, le monde grouille, et une simple visite aux toilettes dure aussi longtemps qu'un trajet Bruxelles - Gembloux en train (lorsque le train est à l'heure, sinon autant prévoir des couches). Les stands qui vendent de la nourriture sont eux reculés dans une simple petite case, et sont envahis de monde entre les concerts... Prenez de quoi grignoter si vous souffrez d'agoraphobie ! Bref, la situation en soi n'a rien d'exceptionnel. Heureusement, le festival compense par une qualité sonore de très bonne facture ! L'acoustique est bien meilleure qu'au Suikerrock et que dans les salles des Ardentes.



Parlons peu, parlons concerts ! Ils étaient quatre noms à monter sur scène ce soir-là. Le premier, Alain Clark, ne m'a laissé aucun souvenir. Et pourtant j'étais encore bien sobre... Passons donc aux suivants, les papys d'Ultravox. Qui savait que ce groupe, digne représentant de la période New Wave, existait encore ? Pire : qu'ils faisaient encore des lives ? Et pourtant, au contraire des visages, leur musique n'a pas pris une ride ! Ils n'ont que très peu de tubes, qui sont d'ailleurs injustement méconnus du grand public. Il faudrait apprendre aux gens que les années 80s ne se limitent pas à "Tainted Love" de Soft Cell, "Enola Gay" de OMD ou pire : Images et "Les démons de minuit". Ultravox, c'est tout de même vachement mieux ! Bref, excellente prestation, je fus bercé comme si j'avais moi-même un ours en peluche dans les bras ; c'est le monde à l'envers !

Ensuite, juste le temps de se rapprocher de la scène avant l'arrivée des Simple Minds. Pour moi, c'était la deuxième fois en deux semaines, et celle-ci fut nettement meilleure que la précédente. Premièrement, la régie était enfin à la hauteur de l'événement. Deuxièmement, Jim Kerr m'a semblé beaucoup moins fatigué, et de près, la ressemblance avec Gérard Lenorman est beaucoup moins évidente. Le batteur était déchaîné, et le bassiste a passé la moitié du concert à lancer des clins d'oeil dans la foule (il a d'ailleurs fait une drôle de tête quand il m'a vu). C'était tout simplement tout bon, de la première à la dernière note !

Il ne restait alors plus qu'un seul artiste : Dr Lektroluv, ce Fantômas du 3e millénaire et ses platines magiques. Quelle étrangeté dans le programme, après Ultravox et les Simple Minds ... Un peu comme si la première partie d'un concert en salle de Motorhead était assurée par Chantal Goya. Attention, que l'homme en vert ne se vexe pas : je le trouve très talentueux, et il n'est ici question que de transition peu digeste entre deux styles complètement opposés (j'ai appris à devenir diplomate depuis que je passe à la radio !). Mais avec deux bières par dessus, le plat est bien passé. Et puisqu'une bonne partie du public s'était déjà éclipsée, je pus allègrement faire couler mon pas de danse sur le bitume lokerenois.

Le festival se termina aux alentours de 3h du matin. Alors que j'étais gentiment assis à une table, les gentils organisateurs me prièrent de quitter les lieux, transformés en cimetière de gobelet. J'avais encore 3 bonnes heures à tuer avant de reprendre le premier train du matin, et je les passai dans un espèce de café-bar légèrement bizarre, qui devait s'appeler le "Mais où sommes-nous ?".

C'est tout pour aujourd'hui ! La prochaine fois, il faudra quand même que je vous raconte comment j'ai libéré un des miens à la pèche aux canards de Lokeren ...

N'oubliez pas deux choses : premièrement, si ce n'est pas encore fait, mon groupe facebook vous est ouvert ! Et deuxièmement, le pukkelpop arrive dans trois jours ... et moi de même !


A très bientôt !

lundi 10 août 2009

Tirlemont, du rock au sucre


... à moins que ça ne soit le contraire !

Ce vendredi 31, dernier jour du mois de Juillet, m'a vu débarquer dans cette ville de Tirlemont que je connais bien trop peu que pour en parler ! Mais je me dois bien de vous en décrire les grandes lignes, sans quoi je vais encore me faire taper sur les doigts par les chroniqueurs de Pure FM ! Private Joke les gars, je vous aime bien... surtout la petite blonde !!

Tirlemont, "Tienen" dans la langue locale, est une ville située dans le Brabant flamand, quelque part entre Liège et Bruxelles. Elle compte environ 32,000 habitants et outre son festival rock, le dernier week-end du septième mois, elle est surtout connue pour son industrie sucrière. C'est donc bien la ville qui a donné son nom au morceau de sucre, et non le contraire. Voilà pour votre culture générale ; en espérant, qui sait, que cela vous permette un jour de remporter le Larousse des fromages à trous à "Questions pour un champion".

Le Suikerrock tire son nom du mot "Suiker", traduction néerlandaise de "sucre", et de "Rock", traduction de "Musique de qualité" dans la grande majorité des langues. Suikerrock, ou sucre-rock... Vous en conviendrez, quel nom original pour un festival dont la ville-hôte est avant tout renommée pour sa raffinerie sucrière ! Un peu comme si l'on créait un "Diamant Rock Festival" à Anvers, ou un "Gilles Rock Festival" à Binche, ou un "Grottes-Rock Festival" à Han-sur-Lesse, ou un "Cascade Rock Festival" à Coo, un "Rocher Baillard et Saxo-Rock Festival" à Dinant, ou un "Trappiste Rock Festival" à Chimay, etc etc.

Et bien à Tirlemont, ils ont osé le faire, puisque le Suikerrock existe depuis 22 ans déjà ! On pourrait d'ailleurs pousser le vice jusqu'à croire que l'organisation du festival ne fut qu'un prétexte à l'élaboration de ce sobriquet... mais en même temps, pourquoi chercher à faire plus compliqué ??

Bref, alors c'est comment le Suikerrock ? Très sympa, et ma foi fort convivial !

La scène principale et son public se tiennent sur la Grand Place de la ville, qui sert de patio à une majestueuse église. Autour de ce rectangle de pavés, diverses aubettes et attractions envahissent les rues, ça va des stands de sponsoring aux jeux de forains, en passant par les habituelles buvettes - mais que ferait-on sans elles ? Le Suikerrock est donc aux festivals d'été ce que le Grand Prix de Monaco est à la saison de F1. Là-bas, trois jours par an, la musique coule dans les artères de la ville jusqu'à en gagner le coeur, ce que refusent habituellement les riverains de bon nombre de bourgades.

Mais que de baratin, me direz-vous, avant d'en arriver à aborder le thème principal : la musique ! La raison de cette longue introduction est très simple : Je n'ai assisté qu'à un seul concert de tout le week-end ! Mais pas n'importe lequel... Anouk, Status Quo, Fun Lovin Criminals, Novastar... tous ne pourront pas se vanter de m'avoir compté parmi leur public, au contraire des Simple Minds, présents sur la scène du Suikerrock en cette belle soirée vendredienne.

Ce fut une bonne prestation, parsemée de chansons récentes comme de tubes de leur plus belle période. Les Ecossais inspirent la sympathie ! Très naturels et spontanés, ils ne font aucun chichi et ne tombent pas dans les stéréotypes des vieux groupes qui tentent un come back sur le devant de la scène. La musique coule sans fausse note, seule la voix du chanteur semble avoir très légèrement défailli... mais sans doute est-ce dû à un problème de balance (en effet, c'était bien cela, j'en reparlerai dans une prochaine chronique). Jim Kerr, qui de loin ressemble furieusement à Gérard Lenorman, semble être adepte de la génuflection, puisqu'il passe une bonne partie du concert avec une rotule au sol. Il est également touché par les applaudissements du public, pour beaucoup fan de la première heure, mais c'est vrai qu'il a trop l'air sympa ce Jim, on a trop envie en le voyant de l'inviter à prendre une pinte !

Je dus malheureusement m'éclipser juste avant les rappels... C'est pourquoi vous trouverez dans la colonne de droite très peu de photos témoignant de mon passage au Suikerrock. Mais ça n'était que pour revenir en forme pour mon prochain festival ... les Lokerse Feesten !!


... Sans oublier un certain Pukkelpop qui ne cesse de se rapprocher ...


A bientôt les amis !

vendredi 7 août 2009

Quand la bande FM s'intéresse à mes péripéties

Bonjour mes amis festivaliers !

Ce matin, j'étais au bord de la rivière coulant devant ma tanière, essayant de pêcher quelque menu poisson à l'aide de mes pattes sans griffes, lorsque soudain, sur mon vieux transistor rouillé, j'entendis une station FM parler de moi ! Et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agissait de Pure FM, la seule et l'unique ! Le chroniqueur des séquences internet avait choisi mon blog comme lien du jour !

Pour celles et ceux d'entre vous qui auront raté cette séquence, vous pouvez la retrouver sur le lien suivant ; il vous faudra cependant fouiller dans les archives du 07/08. Pour les autres, vous aurez sans doute entendu le chroniqueur pointer du doigt le "léger" manque de mise à jour de mon blog. Certes, je reconnais que les chroniques ici présentes ne sont pas toujours postées le lendemain de mes festivals, mais j'aimerais quand même bien le voir moi, ce chroniqueur, essayer de capter un réseau ADSL au fond d'une tanière d'ours (qui plus est avec la gueule de bois) !

Qu'à cela ne tienne, je tenais à remercier Pure FM de me consacrer ainsi leur temps d'antenne, après m'avoir accordé une entrevue aux Ardentes avec une de leurs charmantes journalistes (Florence de son prénom).

C'est déjà tout pour ce soir, le temps de vous signaler que je serai présent demain aux Lokerse feesten. Je tâcherai toutefois de prendre en compte les remarques radiophoniques de ce matin, afin de vous proposer mon article dans les plus brefs délais ... Cela dit, je dois toujours vous parler de ma soirée au Suikerrock de Tirlemont vendredi passé !

Je vous souhaite à toutes et tous un agréable week-end !


PS/ N'hésitez pas à venir me rejoindre sur mon groupe facebook "Festivours, l'ours des festivals !". Vous aurez ainsi toutes les informations me concernant en temps voulu !

lundi 3 août 2009

Les Francofolies, moment de détente

Après un week-end de Dour éreintant, quoi de plus reposant que de passer le lundi soir aux Francofolies de Spa?

Charmante petite bourgade proche de la cité ardente (Liège pour ceux qui ne connaissent pas), Spa est réputée pour ses thermes, mais également son festival de musique francophone, qui se déroule chaque année depuis 15 ans au coeur du mois de Juillet. C'est alors le moment pour les festivaliers endurcis de venir reprendre des forces, le demi sommeil bercé par les mélodies hypnotiques de Francis Cabrel ou Vincent Delerm, pour ne citer qu'eux.

J'ai pu constater ce lundi 20 juillet à quel point le public des Francos se situait aux antipodes de ce que j'avais pu découvrir jusque là. Calme, posé, légèrement vieillot par endroits, le public de Spa est aux festivals d'été ce que les Chiffres et les Lettres sont au paysage télévisuel francophone : un moment nous permettant d'oublier que nous possédons deux bras et deux jambes en (presque) parfait état de marche. Ici, peu de bousculades ou de pogos, à un point tel que les artistes habitués à plus d'adrénaline doivent se demander si le public est bien réceptif ...

C'est très certainement la question que ce sont posé les membres du groupe The Subs. Leur concert des Ardentes deux semaines plus tôt, auquel j'avais assisté, était envahi par l'excitation générale, et les mouvements incontrôlables de la majeur partie des rotules présentes. A Spa, le décor était tout autre. Hormis un léger noyau dûr proche de la scène, le public ne bougeait qu'un genou à la fois. Dans un tel contexte, comment ne pas s'interroger sur la présence à l'affiche d'un groupe aussi explosif ? Quoi qu'il en soit, le concert fut de bonne tournure, bien que très semblable à ce qu'ils avaient offert au public des ardentes.

Ce fut ensuite le moment de découvrir les vétérans de Front 242, véritable groupe culte injustement boudé par les livres d'histoire musicale. Des pioniers de la Cold Wave en Belgique, ça ne se renie pourtant pas ! Et le spectacle, auditif comme visuel, fut à la hauteur de leur talent. Un très bon moment pour les amateurs du genre dont je fais partie !

Après une ou deux petites bières d'usage histoire de terminer les jetons et de pouvoir repartir sans aucun ticket en poche pour la première fois de l'été (!!!), je me dirigeai vers la scène d'à côté pour assister au dernier concert de la soirée, celui de Joshua. Là aussi, je me rapellai au bon souvenir des Ardentes. Pourtant très dynamiques, les Bruxellois ne parvinrent à enflammer le public que sur les dernières chansons. Profitant de cette soudaine aubaine, ils revinrent sur scène plus motivés que jamais, mais ... sans nouvelle chanson à interprêter ! Devant l'engouement du public, leur sympathique chanteur eut ces mots si naturels : "le problème, c'est qu'on n'a pas 40 chansons !". Qu'à celà ne tienne, ils nous rejouèrent un tour de leurs meilleurs tubes avant de partir pour de bon, et de revenir l'année prochaine, très certainement ...

Quant à moi, satisfait de ma soirée, je réintégrai ma tanière, prêt à un long repos en attendant le prochain festival ... le Suikerrock de Tirlemont !

Notez toutefois qu'il est assez folklorique de passer une soirée dans un festival qui s'appelle "Francofolies", et de n'assister qu'à des concerts en anglais ... Le vivier de la scène française serait-il en déclin ?

mercredi 22 juillet 2009

Dour Festival: du très bon, du moins bon, de l'exécrable

Prenez un petit village proche de la frontière française. Placez-y six scènes et un camping. Faites venir, de toute part du globe, des groupes par dizaines et des festivaliers par dizaines de milliers. Embaumez le tout dans une odeur surette et une atmosphère de fête, vous obtiendrez le Festival de Dour !

Sans conteste, Dour est et restera le festival le plus convivial de mon esquive estivale. Dès le mercredi matin, pas plus loin que dans la file menant au camping, je me suis fait un tas de nouveaux amis ; certains m'ayant accompagné durant quatre jours de fête. En outre, Que ce soit sur le site ou le campement, il est très facile de lier connaissance !

Les festivaliers affluent de toute part, et sont de tout style. Dour propose en effet une scène très éclectique, où se mélangent tous les styles : rock, metal, reggae, trip hop, rap, et même certains genres indéfinissables ... Les grosses têtes d'affiche n'ornent pas le programme, mais la diversité des nombreux artistes proposés font de cet événement un festival de qualité, musicalement parlant.

Voilà pour les principaux avantages. En ce qui concernent les inconvénients, ils sont hélas légion ... Pour commencer, la salubrité fait encore défaut, malgré les efforts faits par l'organisation. Il ne faut pas plus de quelques heures pour voir le camping se transformer en bidonville : sanitaires qui débordent, ordures qui jonchent chaque carré de pelouse ... à croire que certains festivaliers amènent leur propre poubelle sur le campement, et se retiennent d'aller aux WC pendant une semaine avant de venir ... Ensuite, nul besoin de statistiques pour constater que Dour est le festival où le nombre de vols est le plus élevé. Durant quatre jours, il vous sera impossible de ne pas croiser quelqu'un dont la tente se sera faite retourner, ou dont certaines affaires personnelles auront disparu. Quel dommage quant on connait le potentiel de convivialité de ce festival ! Et ne parlons même pas du traffic de drogue qui s'y déroule ... Vraiment, un peu plus de sécurité ne serait pas du luxe !

Soyons positifs ! L'affiche promettait de grands moments et de chouettes découvertes. Plutôt que de vous dicter mon horaire, je vous propose de passer en revue mes différents coups de coeur de ce week-end dourien.


* Steve Aoki, DJ qui n'hésite pas à passer des morceaux rock, et à gambader fougueusement devant sa console le micro aux lèvres.

* Au Revoir Simone, trio de petites anglaises toutes mignonnes qui se dandinent au ralenti derrière leur synthétiseur, proposant d'aisées mélodies très agréables à l'oreille.

* Does It Offend You, Yeah ? Pas le moins du monde ! Un rock qui pêche, alliant guitares et électronique, pour une spontanéité hors pair.

* ... And You Will Know Us By The Trail Of Death ; la meilleure prestation du week-end. Semblable à un mélange entre Muse, Massive Attack et Archive. Deux batteries, quatre voix, plusieurs guitares, pas une pause entre chaque titre, des changements de rythmes toujours bien placés. Un pur moment de bonheur, offert par ces Texans injustement méconnus du grand public ! De la race des meilleurs !

* Petula Clark ; loin du répertoire de la chanteuse des Sixties du même nom, il s'agit en fait d'un duo de Montois déjantés, guitariste aux mimiques de singe fou-furieux, improvisation totale sur scène et humour très décalé pour présenter les différents titres ;

"La chanson suivante s'intitule : hum, hum (tousse)"

"La chanson suivante ne parle de rien du tout !"

"La chanson suivante est pour Michael Jackson. Mais c'est pas parce qu'il est mort, ça fait deux ans qu'on la chante pour lui !"

"La chanson suivante est pour mon frère dans le public ; applaudissez-le !"

"La chanson suivante est pour Gilou à la sono, applaudissez-le aussi ... tiens, vous aimez mieux mon frère que Gilou !"

"La chanson suivante est pour tous les Russes présents ... ou pour les habitants de Dour!"


* Amazing Baby ; j'avoue que mon état d'ébriété durant ce concert était assez avancé, je me rappelle simplement que c'était fort chouette.

* Crystal Castles ; une dose de gothisme pour cinq d'Electro, une chanteuse complètement déjantée (qui fait limite peur). Une musique à provoquer des terreurs nocturnes, mais qu'est-ce que c'était bon !


Et outre les confirmations de Dr Lektroluv et Tryo, ma grande déception fut la tête d'affiche Aphex Twin, était-ce dû à la piètre qualité sonore ou au contexte de la scène en plein air ? Quoi qu'il en soit, ça n'envoyait rien du tout. Je me serais cru dans un bar lounge à siroter un thé au miel.

Notez que cette fois, je n'aurai pas rencontré d'artistes ! J'ai bien essayé de grimper sur scène durant le concert des Fatal Picards, mais ils ne voulurent rien entendre... J'eus simplement droit à deux petits clins d'oeil des jolies Au Revoir Simone. Par contre, que de rencontres dans la foule ! Les photos de la colonne de droite sont là pour le démontrer.

Regardez-les à votre aise, moi je vais (enfin) aller prendre une douche...

mardi 14 juillet 2009

Résumé des Ardentes

Voici une liste des artistes dont j'ai pu apprécier les prestations au cours de ces 4 journées ardentesques.

Jeudi Neuf :

Très au point musicalement, Why? m'a laissé sur ma faim. Une communication avec le public totalement absente, et la voix nasillarde du chanteur (quasiment en pyjama) en sont les causes principales. Le concert qui se termine, juste le temps d'avaler une bière et d'assister à la toute fin du concert d'Orelsan, que je ne puis dès lors juger objectivement. Je conseillerais simplement à ce poète du troisième millénaire d'effectuer quelques séances d'abdominaux régulières, s'il compte s'arracher le t-shirt lors de chaque concert. Oui moi j'ai un gros bide, mais je m'en fous, je suis pas sur scène !

L'alcool faisant déjà son effet, tout ce dont je me souviens à propos d'Herman Dune, c'est sa barbe ... Désolé sorry Herman !

Par contre, j'étais au premier rang pour les très bons Joshua, qui m'avaient fait l'honneur de partager une photo quelques minutes avant leur concert - voyez donc ici à gauche. Bravo les gars, merci pour votre sympathie et votre enthousiasme, et à très bientôt !

Après un nouveau passage par la route des saveurs, je pus apprécier les prestations trois étoiles de Metronomy et Mogwai, toutes deux dans un style post-rock, tantôt lancinant, tantôt excitant, que l'on peut deviner bien plus puissant en live que sur album.

Par contre, Grand Master Flash fut ma grande déception de ce week-end. De ce pionier du Djéisme, j'attendais de meilleurs enchaînements, et plus de prise de risque au niveau des chansons en elles-mêmes - il a vraiment passé tous les gros standards de rap, de façon à ne pas se planter. Et puis ces incessants hommages à Michael Jackson m'ont gavé, n'ayons pas peur des mots. Une fois c'est sympa, mais en parler une ou plusieurs fois entre chaque chanson, ce n'est même plus de la récupération, c'est de l'opportunisme.


Vendredi Dix:

Journée bien mais pas top ...
Passons rapidement le gentil Sliimy, à la féminité surjouée... Certes chouette, mais avec ses musiciens tout statiques, ça n'envoyait pas grand chose. Copie à revoir donc ! Passons également Madcon, pétillant, très sympa, rien à redire sur leur prestation. Passons The Rakes, pas mal du tout, mais qui ne pourront jamais viser plus haut que le numéro 2 tant que Bloc Party sera dans le jeu. Passons également !!! (Chk Chk Chk), très groovy, entraînant, mais tellement monotone et répétitif, à un point tel que chaque chanson me semblait être un calque de la précédente.

Passons, passons ... jusque Gossip et sa chanteuse décomplexée. Malgré sa silhouette, elle ne cesse de se remuer de la première à la dernière chanson. Elle transpire beaucoup, son rimel coule, mais cela n'impacte sa magnifique voix en aucune manière. Cette femme n'est jamais essoufflée ; ce n'est plus du coffre qu'elle a, mais du goufre. On aurait presque tendance à dire que dans le quatuor, c'est elle qui prend toute la place (... hum, en fait ça pourrait être mal pris), mais le guitariste, très taiseux, n'en fait pas moins exploser son talent et son look également très marginal : grosses lunettes à la Erlend Oye, moustache à la Dupont&Dupond, mèche rebelle en style gothik-bling-bling... pour une tête en somme tout à fait normale.

Ajoutons en fin de concert le bain de foule de Beth Ditto (c'est ainsi que la chanteuse s'appelle), qui se vautra de tout son long au moment de repasser les barrières... Plusieurs personnes de la sécurité vinrent s'inquiéter, un infirmier fit même le déplacement... avant qu'elle ne porte à nouveau le micro à sa bouche, qu'elle se relève et remonte sur scène comme si de rien n'était. C'était énorme donc, sans vilain jeu de mots. A voir absolument !


Samedi Onze, j'ai assisté à moins de concerts ... Et pour cause, je suis allé à la séance de dédicaces de IAMX. Beaucoup de gens qui poussent dans la file, très peu de temps pour papoter avec le groupe... Juste assez pour se faire prendre en photo, et se faire signer mon chapeau par le leader du groupe, Chris Corner himself !

Quelle joie et quel honneur pour le simple petit ours que je suis ! A peine le temps de redescendre du podium qu'il me fallait au plus vite me rendre dans la salle où ils allaient donner leur concert. J'ai pu me faufiler dans la foule et parvenir tout devant :) Leur prestation était magistrale, même si peu aidée par une acoustique de moindre qualité... et des balances qui laissaient très peu entendre la douce voix de Chris. Mais tout de même, quel bon moment ! Il restera sans nul doute parmi mes meilleurs souvenirs de cet été.




Après un petit détour par la route des saveurs ... oui, à nouveau, je ne les comptais déjà plus ... je suis retourné dans la salle HF6 pour écouter de loin Amon Tobin. C'est un style, certes, peu mélodique et qui se rapproche de la Drum N'Base. Je suis encore resté là par la suite, délaissant Kool Shen sur l'Open Air Stage, pour l'énergique et excellent Roni Size qui réveilla mes membres engourdis.

Dimanche Douze, et déjà le dernier jour ... ça passe à une vitesse !
Je suis arrivé à temps pour admirer le déhanché de la charmante Gabriela Cilmi, dont la silhouette me mit plus en émoi que sa musique. J'ai ensuite dansé dans les bras de Peter, de Peter, Bjorn and John, pendant ma chanson préférée du duo Young folks. Photos à venir très prochainement ! J'ai été subjugé par la prestation explosive des Subways, et tombai sous le charme de leur jolie petite bassiste. J'ai notamment adoré le moment où le chanteur engueula un des membres de la sécurité qui venait de maltraîter un de ses fans, le menaçant de descendre lui-même s'occuper de son cas la prochaine fois qu'il le verrait molester un festivalier de la sorte (ah ah, bien fait !). Après une petite pause, et une prestation très bof-bof de Supergrass, je suis allé me placer tout devant pour revoir Ghinzu. Je m'agitai dans tous les sens durant leur excellent concert, espérant qu'ils se souviendraient de moi à Werchter le dimanche précédent. En vain hélàs! Mais je n'en profitai pas moins. La prestation était gigantesque, bien meilleure qu'à Werchter puisque non entrecoupée d'une panne de courant. Ils purent ainsi laisser exploser tout leur talent, pour la plus grande joie des milliers de festivaliers venus les acclamer. Je reverrai à nouveau la bande du déjanté John Stargasm au Pukkelpop, et je m'en réjouis à l'avance !

Ensuite, il fut temps de remballer ses souvenirs, de reprendre une dernière bière avec les tickets qu'il me restait en fond de poche.

Pas de temps pour s'attarder sur de l'inutile nostalgie, puisque me voici à deux jours d'un nouveau rendez-vous : Le festival de DOUR !!

Après un faramineux Werchter et de merveilleuses ardentes, que puis-je donc espérer de ce nouveau festival ? Encore plus de concerts, plus d'alcool, plus d'amis et plus d'émotions !

Je vous donne donc rendez-vous dès ce mercredi, dans ce petit village de l'ouest du pays qui, chaque année durant le mois de juillet, connait une effervescence peu commune.

Et comme à chaque fois ... J'espère vous y retrouver très nombreux !

Pas de lézard pour les Ardentes

Oui je sais, j'aurais dû rédiger cet article hier, désolé pour le retard !

Mais vous n'imaginez pas comme c'est éreintant d'enchaîner festival après festival!
Or, la rédaction d'articles de manière sérieuse et complète relève d'un esprit parfaitement clair ... que je ne peux décemment avoir en réintégrant ma tanière le dernier soir d'un festival.

Bref, bonjour les gens ! Et les Ardentes alors, c'était comment ?

Le site des Ardentes est situé dans le parc de Coronmeuse à Liège. Je m'en vais vous le décrire, pour celles et ceux d'entre vous qui n'ont pas l'habitude d'aller y faire leur jogging, ou les besoins de leur toutou - et je sais que vous êtes nombreux.

Situé en bord de Meuse, le site ressemble à une presqu'île à moitié boisée, et à laquelle le terme "paradisiaque" ne s'applique qu'en regard à l'aspect peu chaleureux des quartiers qui l'entourent. C'est là que se trouve le fameux "Hall des foires de Coronmeuse", témoin de moult soirées divertissantes au fil des saisons - en ce comprises les fameuses Transardentes, qui ont lieu en janvier de chaque année.

Deux des trois salles de concert que compte le festival des Ardentes se trouvent dans ce complexe sombre et moite. Pour ce qui est de l'Open Air Stage, lisez la scène principale en plein air, elle se situe une bonne centaine de mètres plus loin, à l'autre bout de l'allée pavée. Cette allée porte le nom chaleureux de route des saveurs. De fait, elle est parsemée d'échoppes proposant d'alléchantes nourritures provenant de divers coins du monde, que ce soit l'Asie, l'Afrique, l'Amérique du sud, ou plus classiquement les bonnes frites ketchup - mayo - samuraï bien de chez nous.

Rappelez-vous bien qu'il est impossible de marcher le long de cette allée, sans s'arrêter pour manger un quelconque mets ! Y en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèèèèèèèèmes !!! On a beau s'armer de la plus convaincante des motivations, ignorer son estomac et ses papilles, se priver de tous ses sens, rien n'y fait : le mélange des saveurs est trop puissant lorsque le fumet parvient à nos narrines. Et tous autant que nous sommes, faibles individus affamés, femmes hommes et ours, nous craquons (ouin).

Les avantages du site des Ardentes sont multiples: de nombreux coins d'ombre (encore faut-il que le soleil soit de la partie...), une foule en nombre suffisant (ça ne grouille pas de corps comme à Werchter), de multiples stands et attractions pour s'occuper entre les concerts (l'attraction principale restant le bar, comme dans chaque festival). C'est accueillant, on reconnait bien l'esprit liégeois !

Mais il existe des inconvénients ... l'accoustique de la salle HF6 est exécrable, pour peu que les balances soient elles-mêmes au point. La chaleur et le manque d'oxygène dans ces salles peut également s'avérer fatal pour l'hydratation des festivaliers. Quant au prix des boissons, il frôle le luxe werchterien, ce qui est quelque peu dérangeant pour un festival qui, rappelons-le, n'en revendique pas la grandeur. L'affiche peut également paraître mal agencée... De nombreux groupes peu intéressants s'enchaînent durant l'après-midi, alors qu'en soirée, les artistes qui font le haut de l'affiche se chevauchent. Le festivalier doit alors résoudre ce dilemme en effectuant des choix, et comme le disait si bien François Feldman : "Choisir, c'est renoncer".
(A la réflexion, je ne suis pas certain que ce soit lui qui ait dit ça, mais qu'importe...)

Ce n'est donc pas le festival parfait, mais qu'importe puisqu'on s'y amuse fort bien ! J'en suis moi-même revenu avec des souvenirs plein la tête... Que je m'en vais vous compter dans l'article suivant !

vendredi 10 juillet 2009

Les Ardentes


Je suis actuellement aux Ardentes, festival electro-rock à Liège !

La fête bat son plein ! Et j'ai à nouveau rencontré des artistes !

Je vous en dirai plus dès que possible, pour le moment j'y retourne !

mercredi 8 juillet 2009

Rock Werchter, suite et fin.

Le samedi fut également de très bonne facture. En arrivant sur le site, j'ai découvert sur la grand scène un duo de guitaristes virtuoses, Rodrigo y Gabriela. Ils manient le manche à six cordes avec énormément de dextérité! Malgré un décor inexistant, un jeu de scène minimaliste, et une instrumentalisation réduite à son minimum, ils parvinrent à faire bouger la plaine entière. Chapeau ! J'ai également pu revoir Franz Ferdinand et Kings of Leon, pour la seconde fois de la semaine ... je les avais vus au Rock-A-Field le dimanche précédent, essayez de suivre un peu ...

Mais la prestation la plus entrainante fut sans nulle doute celle des 2Many DJ's. Jamais je n'aurai vu des DJ's aussi spontanés et doués. Ils parviennent à enchaîner tout et son contraire, un tube des années soixante avec du Nirvana, sur du Mr Oizo, suivi par Kraftwerk et Michaël Jackson, et ça passe comme une lettre dans du beurre, c'était époustouflant !

Nous arrivons maintenant au dimanche... Passons Mastodon et Mars Volta, je n'ai pas vraiment accroché. J'ai trouvé le vieux Seasick Steve fort sympathique, avec son blues de John Lee Hooker blanc.

Ensuite, ce que l'on redoutait depuis trois jours est enfin arrivé... la pluie ! Trois jours à transpirer, à se couvrir la tête et pan, un coup de tonnerre et une douche impressionnante s'abat sur Werchter. Vite aller se réfugier sous la Pyramide Marquee ! Ca tombe bien, ce soir c'est Ghinzu et Royksopp. Me voici donc à me faufiler parmi la foule entre deux concerts. Le groupe qui allait suivre s'appelait The Script, je ne connaissais pas mais rien qu'à voir le public, je pouvais me faire une idée ... Les premières rangées étaient remplies d'adolescentes légèrement post-pubères, affichant pour la plupart un sourire béat, orné d'un appareil dentaire... The Script ne pouvait être qu'un groupe à minettes... et il fut ! Rien de bien désagréable à l'oreille, si ce n'étaient les cris des filles en pamoison devant leurs idoles, et un chanteur qui sautillait sur place sans cesse en remuant l'arrière-train comme un pendule. Une fois le concert terminé, les premières places se sont libérées et je suis parvenu à rejoindre la rambarde ; pour la première fois du week-end, j'étais tout devant pour un concert !!!

J'ai pu m'en donner à coeur joie pour bouger dans tous les sens, et me faire remarquer des objectifs de caméra ! Les Bruxellois de Ghinzu entamèrent leur concert sans faille, jusqu'à une malheureuse panne d'électricité qui plongea la Pyramide dans 20 bonnes minutes de silence. Dommage car le groupe ne put proposer à l'audience certains hymnes de leur répertoire... Durant le concert, un des membres des backstages du groupe passa devant la rambarde pour filmer le public, je me souviens avoir administré un fabuleux baiser à l'objectif de la caméra :)

Arriva enfin le concert de Royksopp. La pop électro des Norvégiens est tout simplement sublîme ; simple, entraînante, variée, rythmée, en un mot tout cela est fort plaisant ! Ce concert fut très spécial pour moi ... Premièrement car il me fut raconté ensuite qu'on ne voyait que moi sur l'écran géant, en dehors de la pyramide. Ensuite, vers la fin du concert, le chanteur est descendu de scène et m'a pris dans ses bras quelques instants ! Je suis d'ailleurs à la recherche de témoignages vidéo sur le net, attestant de cette fabuleuse rencontre.

Après toutes ces émotions, je suis revenu sur la grande scène pour assister au tout dernier concert de ces 4 jours : celui de Metallica. Ces types sont tout bonnement des monstres ! Ils jouent plus de deux heures et s'éclatent véritablement sur scène, pour le plus grand plaisir des nombreux fans !

Et ainsi s'achevait ces 4 jours de musique non stop !


Si vous avez regardé mes photos dans la colonne de droite, vous aurez pu remarqué que je me suis fait plein de potes ! En effet, lorsque je me baladais dans la plaine, il arrivait fréquemment que quelqu'un m'arrête, et me demande pour poser en photo avec lui La star!!. Pour renforcer mon côté rebelle, je me suis offert un chouette T-shirt de Rock vendredi, ainsi que des lunettes de soleil qui me donnèrent une allure de rock star.

Que dire de plus, sinon que la chaleur fut éprouvante tout au long du festival, hormis la lourde averse du dimanche. Les nuits de camping en étaient d'ailleurs rendues très courtes ; dès que le soleil pointait le bout de son nez, vers 8h du matin, il faisait dans la tente une chaleur étouffante qui rendait le sommeil bien désuet. Je n'avais alors plus qu'à sortir de mon aubette et déguster une saladière pour déjeuner :) L'alcool coula à flot durant ces 4 jours, la bière et le rock forment un cocktail parfait.

Je me suis réellement éclaté tout au long du festival, j'espère vivement revivre cette expérience l'année prochaine. Et en attendant, je serai dès demain au festival Les Ardentes, sur le site de Coronmeuse de Liège ! Je ne manquerai certainement pas de vous compter tout cela en détails à mon retour.

Et surtout n'hésitez pas à venir me faire un petit coucou en live si vous me croisez, ça fait toujours plaisir !

J'espère donc vous y retrouver très nombreux !


mardi 7 juillet 2009

Dans "Rock Werchter", il y a "Rock"

... car ce qui rassemble 100,000 personnes en cette verte pelouse (de moins en moins verte au fil des jours), c'est bien la musique ! Durant ces quatre jours, mes petites oreilles en ont pris pour leur grade. Mais quelle délectation !

Le jeudi, j'arrivai sur le site dès l'ouverture, sur les seize coups de quatre heures. Une chaleur étouffante plombait déjà la plaine, c'est pourquoi je choisis d'aller me réfugier sous la Pyramide Marquee. Là, j'ai pu me faufiler aisément au tout devant pour découvrir un chouette petit groupe nommé Expatriate. Leur musique était très agréable, mais les influences de U2 et autres Simple Minds se sentaient un peu trop fort ... En fin de prestation, le chanteur au look Brandon Walsh 90210-Style annonça qu'ils seraient présents au stand Humo à partir de 18h, pour y signer des autographes. Je pris donc mon courage à deux mains, et partis affronter la chaleur en dehors de la pyramide. J'arrivai sans peine au stand en question, j'eus même le temps de regarder sur la grande scène Lily Allen et son bikini léopard (là c'était plutôt "fille de joie"-style ... :) ).

Hélas, ces vilains expatriateurs ne sont jamais venus ! Je retournai donc sous la pyramide écouter le rock sixties-style des Fleet Foxes. Et je fus agréablement bercé ! Juste de quoi économiser mon énergie pour Placebo; malheureusement, ils avaient eu la même idée que moi ... la prestation de la bande à Molko fut molle à souhait jusqu'au 5 ou 6e titre, "Every you every me", qui fort heureusement me réveilla alors que je commençais à m'embêter ... Les frangins Gallagher d'Oasis suivirent, doués mais terriblement antipathiques ... Surtout Liam, le chanteur ... sa pause devant le micro atteint même un ridicule difficilement égalable : imper de pervers sur le dos, mains dans les poches, jambes légèrement écartées, le dos voûté en avant et la tête relevée et tchick et tchack et tchick et tchack et tchick et tchack HAHA!!, le micro lui rentrant presque dans le nez (on a même l'impression que c'est de là que sa voix sort). Leur prestation fut sans faute, et je me suis demandé si parmi les milliers de personnes présentes dans le public, il y en avait seulement une qui ne connaissait pas les paroles de "Wonderwall"... Le concert se termina sur un splendide "You've been good, but not as much as us" du vaniteux Liam.


Ne restait alors qu'un seul groupe, Prodigy. Habituellement excellent sur album (et oui, j'écoute aussi des CD pendant l'année dans ma cage !), j'ai trouvé ce concert excessivement agressif et très peu spontané. Un décor rouge-sang, sombre, et sur ce tableau venaient s'ajouter les têtes patibulaires des deux "chanteurs", le genre qu'on ne voudrait pas croiser durant la nuit dans une allée du camping ...


Le vendredi fut ma journée préférée ! Je débarquai sur la plaine très tôt, de sorte à venir me placer tout tout devant, là où je pourrais apercevoir les poils du nez des artistes. J'ai vraiment adoré Just Jack, un type tout simple, tout naturel, qui ne se prend absolument pas la tête, et qui parvient à communiquer son énergie au public avec beaucoup d'enthousiasme ! Et pour finir de me combler, les jeunes et talentueux White Lies prirent la relève. Ces étoiles montantes de ce qu'on appelle le "Cold Rock" sont vraiment très doués. A force de m'agiter en l'air, je ne passai par inaperçu ; les objectifs me repérèrent et je fus l'heureuse victime d'un zoom sur le grand écran de la scène !

Vous pouvez d'ailleurs actuellement me voir en page d'accueil du site de Rock Werchter, parmi les photos qui défilent. La classe !


Un peu plus tard en journée, la prestation de Bloc Party fut époustouflante. Sans doute ma préférée de tout le week-end. Ma fourrure fut parcourue de frissons ! Mais pas autant que pour cette petite demoiselle du premier rang... elle arborait un carton "Thank you Bloc Party", le chanteur le vit, lui demanda son prénom et lui dédicassa la chanson qui allait suivre. La petite en eut les larmes aux yeux C'est mignoooooooon !!!




Il restait ensuite deux concerts. Celui des Killers donna la pêche à toute la plaine, qui dansait de la scène aux barrières à l'entrée. Que les rumeurs qui disent que ça ne vaut rien en live se taisent ! Enfin, Coldplay nous gratifia d'une très bonne prestation, certes un peu surjouée par les effets spéciaux (des dizaines de milliers de confettis en forme de papillons ont envahi la plaine, flottant dans les airs), mais qui plongèrent le site de Werchter dans un certain féérisme.

Le temps de reprendre mon souffle, et je vous raconte mes concerts du samedi et du dimanche !

Sachez également que les photos arriveront ce soir !

lundi 6 juillet 2009

Werchter des ours

Mes amis, que d’émotions !!

Déjà qu’il existe peu de mots en français pour décrire le week-end que je viens de passer… il est donc inutile de tenter de vous le décrire en langage ours !

Situé dans la plus rase des campagnes, entre Bruxelles et Louvain, Werchter est un petit village qui ne paie pas de mine. Un carrefour principal et deux grandes rues en sont le cœur et les seules artères. Il n’y a en ces terres rien à voir, et rien à visiter. Cependant, 4 jours durant l’année, ce minuscule et paisible hameau se transforme en gigantesque lieu de fête. S’y rassemblent une bonne centaine de milliers de festivaliers, parmi lesquels soixante mille campeurs, des centaines de commerçants et bénévoles, mais surtout : les plus grands groupes de rock et d’électro du moment (à l’échelle mondiale, cela va de soi …).


Quiconque acquiert un pass pour l’entièreté du festival ne se rend pas toujours compte de l’univers qui s’offre ainsi à lui. Ce sésame ouvre la porte du paradis aux amateurs de musique, de vie en communauté, et d’épicurisme. Il vous faudra arriver très tôt le jeudi, afin d’éviter tant que possible les embouteillages. Après avoir garé votre véhicule dans le champ d’un fermier opportuniste, au milieu de centaines d’autres, il faudra alors décharger vos affaires. La panoplie de base d’un festivalier de Weerchter se compose de :

- Une tente, qui se dresse en une seconde (ça c’est pour les grosses feignasses comme moi)

- Un sac de victuailles riches en lipides et glucides ; sachets de pâtes, raviolis, chips, cacahuètes, bonbons qui collent au sachet. Sous moult boîtes et paquets de ces denrées, vous aurez pris soin de dissimuler l’une ou l’autre bouteille d’alcool, interdite d’accès au camping (mais ils ne fouillent jamais bien loin, nul besoin donc de confondre mignonnette et suppositoire).

- Un merveilleux Bec Bunzen et quelque gamelle qui vous permettront de manger… chaud (les termes « manger équilibré » sont à bannir de votre vocabulaire jusqu’au lundi midi).

- Une tonnelle, si toutefois vous faites partie d’un groupe d’au moins cinq tentes.

- Une trousse de pharmacie pour palier aux désagréments soudains : crème solaire, aspirines, boules quies, papier toilette.

- Et surtout, même si vous ne comptez pas vous laver de tout le festival, n’oubliez surtout pas votre brosse à dents !!

Si tout est en ordre, vous voilà fin prêt ! Il vous suffit à présent d’attendre patiemment devant l’entrée du camping, que les gentils bénévoles vous en autorisent l’accès. Sachez enfin qu’il n’y a pas de « meilleur » endroit pour planter sa tente. Veillez seulement à éviter les wc et les bordures de chemin ; il n’est guère agréable de se faire réveiller par la chute d’un festivalier saoul qui aura trébuché dans un de vos tendeurs…


Etant donné le nombre très important de festivaliers, dites-vous bien que faire la file sera une corvée redondante ; pour la douche, les toilettes (beurk les toilettes), l’entrée au site, le bar, etc etc. Prenez donc votre mal en patience : vous êtes ici pour vous éclater avant tout !

Et c’est bien ce que j’ai fait ce week-end ! Dès la première patte posée sur le site du festival, j’étais émerveillé : c’est vraiment gigantesque ! La scène principale est immense. Grâce aux deux écrans géants qui l’entourent, et à la puissance des baffles, les concerts peuvent très bien se suivrent du bout de la plaine, à plusieurs centaines de mètres de là. Plus loin sur la gauche se dresse la pyramide, sorte d’énorme tente sous laquelle se tient la seconde scène. Sur les longueurs du site se chevauchent bars, snacks, boutiques, stands des sponsors. Mais le plus impressionnant, c’est le monde. Cette plaine est une véritable fourmilière humaine (sauf qu’ici personne ne travaille). Il y a très peu de coins d’ombre, et ils sont tout de suite squattés si le soleil frappe fort.

Vous l’aurez compris, Werchter demande aussi sa part de survie. Mais on n’a rien sans rien, un week-end de bonheur comme celui-là, ça se mérite !!

C’est tout pour aujourd’hui !

Demain, je vous parlerai des groupes que j’ai vu, des gens rencontrés, des anecdotes vécues, avec les festivaliers ou même … certains artistes (hé oui, ça ne s’invente pas !). Et bien sûr, je vous montre mes photos dès que possible !

Soyez tous au rendez-vous !

jeudi 2 juillet 2009


Et c'est parti pour 4 jours de folie, je vous y attends!!!

mercredi 1 juillet 2009

Dimanche 28 juin et les plaines du Rock-A-Field

Si l'on considère les terres néerlandophones comme partie intégrante du territoire, ce dimanche aura donc vu mon seul et unique exil festivalier en dehors des frontières belges.

En ce jour de repos théorique, je me suis rendu dans un petit état voisin pour le Rock-A-Field Festival. Un nom qui ne paie pas de mine, des annonces très discrètes, et pourtant... j'ai pu constater qu'entre les finances et les pompes à essence, nos voisins luxembourgeois savaient aussi faire la fête.

Et d'ailleurs, on m'y aurait parachuté que j'aurais deviné l'endroit ; leur sens de l'organisation très tranchée les auraient trahis. Avant d'arriver sur le site même du festival, il m'aura fallu

1) Faire un tour en voiture jusque dans un grand parking à six étages du centre ville.
2) Prendre une navette de bus qui sillonna les routes de rase campagne pendant 20 minutes.
3) Une fois le bus arrivé, marcher encore 20 minutes sur un sentier en pleine forêt.

Ca n'était pas la montée de la citadelle de Namur, mais tout de même, que de détours... J'ai cru qu'une fois la partie pédestre terminée, il faudrait encore prendre un bateau pour traverser le lac, avant de monter dans un téléphérique qui me ferait grimper une colline... mais non, ouf, l'entrée du festival était enfin là.

Comme la veille, je me suis fait fouiller ; non pas par des grands chauves, mais par des moustachus à la conversation incompréhensible. Le type qui me fouillait devait sans doute dire à son collègue "Hé Jürgen, regarde un peu l'ours ici ! Ho ho ho !". N'a-t-on en ces contrées jamais vu d'ours se rendre en festival ??

Mes premières impressions sur le site du festival furent qu'il était bien petit pour toute la populasse qui y grouillait - 15.000 personnes selon les organisateurs. Et surtout : quelle chaleur étouffante ! Vous qui n'avez pas de pelage, je vous envie !

Le site était comme un énorme carré de pelouse, où la scène principale se situait le long du côté opposé, sur la droite. Sur la gauche se trouvait une scène plus petite. Et comme nouvelle démonstration de l'organisation pointilleuse luxembourgeoise, à peine un concert se finissait sur la grande scène que dans une foulée de cinq secondes, un autre commençait sur la petite. Bien sûr, les têtes d'affiche ne tâtaient que de la grande...

Après quelques minutes de promenade, j'ai réussi à me poser du côté de la petite scène, derrière la régie. Je suis resté là une bonne partie de l'après-midi, à rêvasser et laisser la musique venir à mes oreilles. Vous pourrez remarquer sur les photos que je ne me suis guère montré durant cette journée ... Avant de partir, on m'avait en effet soufflé que dans cette belle langue luxembourgeoise, mon nom prononcé "FestiWurst" signifiait "saucisse de festival". Par conséquent, ne voulant pas finir sur les grilles d'un barbecue aspergé de moutarde, je me tins tranquille...

Côté musique, j'ai beaucoup apprécié le rock pur et dur des américains de Papa Roach. Et je n'étais pas le seul, au vu des cris de la foule qui s'amassait en bas de la scène principale... comme dirait un célèbre politicien liégeois : "Tout le monde aime Papa Roach".

Arriva ensuite sur la petite scène un groupe de rap luxembourgeois. Au risque de vexer mes amis du Grand Duché, cela ressemblait plus à du gargarisme qu'à de la musique ... quelle idée aussi, faire du rap en luxembourgeois... on ne doit pas vendre beaucoup d'albums !

Alors que dans le ciel, le soleil perdait des forces, la grande scène accueillait ses têtes d'affiche. Razorlight tout d'abord, convaincant sans plus, dont le chanteur est un véritable sosie vocal de celui des Crowded House. Je trouvai alors la force de me lever, pour aller voir de plus près les deux groupes phares de la journée : Franz Ferdinand habillés très décontractés, comme pour aller faire les courses. Un soupçon de gueule de bois pour le chanteur, mais une énergie terriblement contagieuse. Et pour clore la journée en beauté, les Kings of Leon et leur rock émotif nous ont offert une prestation magistrale.

C'est donc vers minuit que j'ai quitté le site du festival, et repris ce sentier de terre dans les bois jusqu'à la navette, au milieu de centaines d'autres festivaliers. Encore une fois, l'organisation était sans faille : à peine un bus rempli de gens partait qu'un autre, vide, suivait. J'ai donc regagné ma caverne en moins de temps qu'on aurait pu le penser.

Et depuis ce dimanche, je me repose et je prends des forces ... Car demain m'attend le plus important de tous, LE festival parmi les festivals : Rock Werchter.

J'espère vous y retrouver nombreux, soyez tous au rendez-vous !!!

mardi 30 juin 2009

Un festival des Ours, on commence bien!


En quittant mon enclos de verre, j'appréhendais l'instant où j'allais me retrouver seul, j'avais toujours été bien entouré jusque là... le dépaysement fait parfois du bien, c'est vrai, mais il fait surtout peur!

Puis je suis tombé nez à nez avec cette affiche, noire, rouge, mais surtout illustrée d'un Ours! Elle mentionnait l'organisation d'un Bear Rock Festival, à Andenne. Un petit arrêt-consultation-de-carte dans une station service: Andenne est sur ma route, c'est gratuit et les festivités ont lieu la veille du Verdur de Namur, soit le 26 juin... Allons-y!

Emporté par une excitation certaine (que dis-je? j'étais tout simplement hystérique!) je suis arrivé sur place la veille au soir! J'y ai fait connaissance avec un groupe d'individus se présentant comme faisant partie du Cercle des Ours Andennais... décidément, moi qui avais peur du dépaysement, me voilà rassuré! Ils étaient en train de monter scènes et tentes à leur manière: sourire aux lèvres, chope en main et projets de barbecue pour le soir. J'ai donc passé le reste de la nuit avec eux. Dur! Le réveil fut des plus périlleux, mais pourquoi ai-je proposé mon aide dès 9h00 le lendemain???

Dur dur dur!

Et mon appareil photo qui tombe en rade avec ça, d'où le peu de photos que j'en retire, j'ai du en emprunter à mon entourage...

Arrivée sur place en fanfare, rien ne doit être laissé au hasard: on contrôle la qualité de la bière bien sur, mais aussi de la Troublette et du mojito (bien costaud celui là), le maitrank ne devrait pas arriver avant 15h.

Un instant j'ai un doute: je rends service, je me fais des potes... mais vais-je vraiment profiter de mon festival à cette allure là? Eh bien oui! Car cela m'aura permis de faire la connaissance de Marie, jeune ingé son, avec qui j'ai pu négocier un passage sur scène avec Café Néon!!! La petite scène, certes, mais scène quand même!

Le reste de la journée se passe, tranquillou, jusqu'au moment tant attendu de la prestation de Kiss The Anus of a Black Cat qui nous a tous beaucoup surpris: si le chanteur avait bien la tête de pervers que pouvait laisser présager le nom de son groupe, nous nous attendions a quelquechose de bien plus métalleux que ce qui nous a été servi. Soit, retournons à nos Troublettes.

Nouveau grand moment de la soirée: Banane Métallik.
Ben... on dira déguisés à la Slipknot... la Troublette m'a empêché tout jugement plus approfondi.

Et voilà, je me suis réveillé au petit matin tout trempé de bière mais malgré tout en forme pour m'attaquer au Verdur l'après-midi, contrairement à mes nouveaux amis qui ont bien du se rendre à l'évidence: ils n'étaient pas en état d'envisager le moindre déplacement.

Voilà, je retiendrai du Bear Rock que l'ambiance y est excellente, on s'y fait plein de potes, on y boit beaucoup, mais l'année prochaine, je promets d'accorder plus d'importance à la musique! :)

lundi 29 juin 2009

Un samedi à Namur, résumé du Verdur Rock Festival


Après une soirée très mouvementée parmi mes congénères ours d'Andenne(*), mon tracé festivalier me conduisait ce samedi au Verdur Rock de Namur, un festival réputé pour sa convivialité et sa gratuité.

Et pour commencer, n'a-t-on pas idée d'organiser un festival aussi haut ? Ok, j'ai l'habitude des longues marches en forêt, mais tout de même, j'en ai transpiré de grosses gouttes dans la montée, à cause de ma gueule de bois de la veille ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'entrée gratuite se mérite !

Une fois au sommet (hourra!), j'ai dû comme tout le monde faire la file et me laisser tripoter par un gros homme tout chauve. Certes de bonne humeur, et poli, mais chauve quand même. Si des sorteurs chevelus lisent ces lignes, contactez-moi, je serais curieux de faire votre connaissance ! Entre parenthèses, au Verdur on ne badine pas avec les consommations clandestines... la fouille fut à ce point profonde que j'ai craint devoir subir un toucher rectal...

Ensuite, encore quelques marches à monter (comme si les 75% de dénivellation qui avaient précédé n'avaient pas suffi), et ENFIN je me trouvais sur le site du festival ! Il était alors 16h et j'étais étonné de constater que si peu de monde avait rejoint le bastion jusque là ! En attendant la foule, je me suis installé au bar et ai tapé la discussion avec un bénévole. Pendant ce temps, sur la scène de l'amphithéâtre en bas des marches, les premiers groupes s'époumonaient déjà.

Comme vous pouvez le voir sur les photos, je me suis fait un tas de potes ! Le Namurois est convivial et souriant, rarement belliqueux. Quant à la Namuroise, elle me ne laissa pas de marbre (ni de peluche). Que ce soit des stands de nourriture au cagibit de la croix rouge, en passant par les barmen étrangement sobres, tous m'accueillèrent à bras ouverts ! Seuls les grands chauves de la sécurité refusèrent de poser en photo avec moi. On peut les comprendre, ils sont payés pour avoir l'air agressif ... ça pourrait ruiner leur carrière en une seconde (Qui a dit "ruiner leur quoi ?" ????)

Parlons à présent du festival en lui-même. Si l'entrée se situe à un prix on ne peut plus abordable (on va quand même pas payer les gens pour qu'ils viennent...), les petits malins de l'organisation se rattrapent sur les boissons à deux euro... dans la même veine, le Verdur Rock doit être un des seuls festivals d'été à faire payer l'accès aux Cathy Cabines. Et pour 50 cents le besoin, moi je n'y vais pas par quatre chemins ! Encore une fois, la gratuité du festival compense ces tarifs subtilement rehaussés (suffit de ne pas boire ; si tu ne bois pas, tu ne pisses pas, et donc tu ne dépenses pas un rond, CQFD ; comment ça "ça n'a plus aucun intérêt" ??).

Côté concerts, je dois bien vous avouer qu'entre mes incessants allers-retours vers ma cachette secrète remplie d'alcool (moins cher ... hé oui, le métier d'ours de foire ne paie pas spécialement son homme!), je n'ai guère eu le temps de m'intéresser de près à la musique. J'ai toutefois été séduit par White Rose Movement, digne descendant du style cold wave, bien que légèrement plus spittant. Moriarty ne m'ayant pas inspiré, je suis allé piquer un roupillon sous un arbre, avant de revenir pour les très bons Hollywood Porn Stars et le duo ambidextre Soldout, définitivement meilleur sur scène que sur laser.

Ereinté, j'ai fini la soirée par une descente à la marche vers 3h du matin, avant de regagner ma tanière et me reposer pour ma journée de dimanche.



(*) Patience, les photos et commentaires arriveront sous peu ...

dimanche 28 juin 2009

Premier week-end de liberté


Ce week-end ne fut pas de tout repos !

La soirée de vendredi auprès de mes camarades ours d'Andenne fut mémorable. La journée de samedi au Verdur Rock fut scandaleuse, et que dire de ce dimanche après-midi ensoleillé passé dans les plaine luxembourgeoises au Rock-A-Field festival !

Les premières photos sont disponibles sur le groupe facebook qui m'est dédié, intitulé "Festivours, l'ours des festivals" (quoi de plus logique...)

Pour ce qui est de la narration de mes activités, il vous faudra attendre demain soir ; il est temps pour moi de prendre du repos !

A demain donc !

jeudi 25 juin 2009

Le grand départ !


Chers amies, chers amis,
Les autres aussi,

J’ai une grande nouvelle à vous annoncer
Raisonnez tambOURS, je suis enfin libre !!

Depuis trop longtemps, on me cloîtrait contre mon gré dans ce maudit enclos de verre. Des journées entières à faire rire les enfants, impressionner les grands, entendre leurs « Ooooh », leurs « Aaaah » raisonner lorsque j’attrapais au vol les morceaux de viande que les gardes me lançaient, leurs « Héhéheuuuuu !! » alors qu’ils m’observaient faire ma toilette, mais surtout leurs « Oooooohkiléchouuuuuuu !!! » quand je me blottissais contre la fourrure de papa et maman.

Ras le bol de ces imbéciles embermudés, avec plus de bobine dans leur appareil photo que dans leur crâne !

La nuit dernière, je me suis échappé… Je ne vous expliquerai pas le plan ingénieux à la Mickael ScOURSfield, mis au point par mes précieux neurones, qui m’a permis de passer les barrières de l’enclos. Pour la simple et bonne raison que je compte bien y revenir à la fin de l’été, et ne sait-on jamais, l’envie de repartir pourrait me reprendre l'été prochain ...

Bref, ces trois prochains mois, j’ai décidé de n’en faire qu’à ma tête. Traitez-moi d’ours mal léché si vous le voulez, je n’en aurai cure ! J’ai décidé de m’éclater, de profiter de la vie.

Je vous pose donc la question : où se rend un ours en liberté, alors que les beaux jours estivaux commencent ?




Indice : l’ours aime la boue
Indice : l’ours aime le camping (parfois sauvage)
Indice : l’ours aime la bière
Indice : l’ours aime les crasses bien grasses à déguster dans des serviettes de papier
Indice : l’ours aime le rock.



Vous ne voyez toujours pas ?


Cet été, je vais profiter de ma liberté pour me faire la totale des festivals d’été!!!!
Werchter, les Ardentes, Dour, le Pukkelpop et j’en passe ! Je me promènerai de pelouse en pelouse, je frémirai de scène en scène, je vomirai de Cathy en Cabine ! A moi les soirées déjantées, la musique ensorcelée, les petites ourses à dompter et les toilettes bouchées !!

Je ne manquerai bien sûr pas de vous raconter en détails mes péripéties de festivalier… ou plutôt devrais-je dire, de FESTIVOURS, puisque c’est ainsi que l’on m’appelle.

Le périple commence demain soir, au Bear Rock Festival d’Andenne. Retrouvez-y moi nombreux !