mardi 27 juillet 2010

Francofolies de Spa, et ça repart !

Charmante petite ville de la province de Liège, Spa est historiquement connue pour ses robinets et son casino. Depuis une quinzaine d'années, elle accueille également le plus important festival de musique francophone ... de Belgique : les Francofolies.




Renseignements pris, le festival
existait déjà auparavant, mais il s'appelait autrement...

Les francofolies, c'est une fête au cœur même de la ville, une multiplication des stands de bière-saucisses, des badauds qui se pressent et se compressent dans chaque rue, des célébrités se baladant parmi la foule, et surtout plus de 250 concerts pendant 5 jours. Pour moi, il s'agit de l'étape la plus reposante du parcours estival. On oublie les réveils en tente sous une chaleur torride et moite, les nuits blanches dues aux brayeurs éméchés, la poussière sous les griffes, la sueur qui suinte sur le pelage, et j'en passe. Ici, hygiène et sommeil ne font jamais défaut ! Dès lors, une question se pose : peut-on considérer les Francofolies comme un vrai festival ? D'un point de vue mélomane, oui, même si l'affiche ne laisse apparaître rien de transcendant. Mais d'un point de vue festivalier, cela ressemble tout de même à une énorme kermesse de village...


Au contraire des précédents festivals de ma tournée, les Francofolies visent le tout-public, voire le "familial" ; l'organisation a donc pour but de garantir le confort absolu des visiteurs. Ceux-ci étant, pour la plupart, des festivaliers très occasionnels, peu habitués aux mouvements de foule. Ainsi, le centre ville, où se déroulent les festivités, est aisément accessible grâce aux navettes de bus qui se succèdent toutes les dix minutes. Les scènes de concert sont multipliées, et éparpillées, de telle sorte que jamais vous n'aurez l'impression qu'en cette semaine, la ville accueille des dizaines de milliers de visiteurs. Certes confortables, les Francofolies sont aussi mollassonnes, puisqu'évidemment, vous ne verra jamais personne faire du crowd surfing sur Francis Cabrel, ni de bravehart durant un live d'Alain Souchon.


Autre caractéristique des "francos" : l'accès aux concerts principaux n'est généralement pas forfaitaire. Si ce n'est le bracelet V.I.P (Very Important Piston), il n'existe aucun pass unique donnant accès à l'intégralité des concerts. Le seul pass forfaitaire concerne les trois scènes du lieu-dit "village francofou", ce qui tombe plutôt bien, puisque c'est l'endroit qui, de par ses concerts et sa disposition, se rapproche le plus d'un vrai festival. C'est donc là que je me suis rendu, une fois traversée la ville et sa foule marchant au ralenti. Parmi les nombreux concerts se tenant ce week-end, voici ceux qui ont retenu mon attention :


Vendredi soir, j'ai assisté à la très bonne prestation des Gantois d'Arid, dont le chanteur Jasper Steverlinck a provoqué une salve d'applaudissements, en affirmant que le public était bien plus chaleureux en Wallonie qu'en Flandre ... Jasper n'est pas seulement très talentueux, il est également fort sympathique, puisqu'après le concert, il m'a pris dans ses bras le temps d'une photo !

Samedi, l'envie et la curiosité me taraudaient d'aller voir le duo formé par Léopold Nord et Jean-Pierre Mader. Aux plus jeunes d'entre vous, ces noms n'évoqueront rien, mais les moins jeunes savent de quoi je parle. Ces deux vedettes des années 80 nous ont gratifié de reprises modernisées de leurs standards, ainsi que de nouveaux titres très frais. Et loin de se la péter comme d'autres stars oubliées sur le retour, ils respiraient la sympathie, le naturel, l'envie d'être là et de s'amuser avec leur public. Enfin, j'ai également vu Sharko, et son charismatique chanteur, groupe pour lequel j'estime que les frontières wallonnes sont bien trop petites ...


Ces deux journées spadoises furent fort calmes, mais l'amusement fut tout de même au rendez-vous. Spa ne sera jamais Werchter, mais en dehors des concerts, j'ai apprécié me balader dans la foule, et croiser des célébrités de tout genre. Après ce week-end reposant, je vais reprendre la route en pleine forme ! Route qui me mènera, samedi prochain, à Tirlemont, pour son désormais célèbre Suikerrock. N'hésitez pas à venir me saluer si vous me croisez, je vous attends en nombre !



Francofolies de Spa, 21 au 25 Juillet 2010.

Album photo


+ : accès, confort
- : ambiance (peu festivalière).




mardi 20 juillet 2010

Dour Festival 2010 : chapeau !

Référence en matière d'éclectisme et de convivialité, le festival de Dour est également connu pour d'autres aspects moins enjoliveurs ... Cette année, l'organisation a mis les bouchées doubles pour combler ces lacunes, et offrir aux festivaliers une édition 2010 de très bonne facture.




A l'oreille des amateurs de festivals, le nom de Dour raisonne comme un éventail de styles, un lieu de rencontres et de découvertes, où se croisent punks, technomen, rastacouères et métalos. Mais outre ces aspects favorables, Dour traine quelques casseroles... Réputé pour être un "supermarché de la drogue" (...), le festival est également connu pour être l'un des moins propres du pays, notamment de par son camping qui se transforme rapidement en bidonville, et où les vols de tente se comptent par dizaines.


Cette année, les organisateurs se sont retroussés les manches, et c'est tant mieux ! Pour notre sécurité à tous, les fouilles à l'entrée du site étaient renforcées, quitte à provoquer d'importants embouteillages... ainsi, je me suis fait tripoter lors de chacun de mes passages par le garde, qui voulait s'assurer que mon pelage ne dissimulait rien d'illicite. Quant à la propreté sur le site, l'effort accompli était remarquable ; on pouvait enfin poser la patte par terre sans la faire tremper dans une portion de frites abandonnée. Chapeau donc !


Je ne suis par contre pas en mesure d'élargir ces constatations au camping, puisque j'ai eu la chance de passer ces 4 nuits dans une festihut ! Ces petits cabanons festivaliers deviennent un phénomène récurrent, puisque de plus en plus de festivals les accueillent. Tout est mis à votre disposition pour vivre un festival dans un relatif confort, et Dieu sait comme cela peut être agréable, en ces lieux, de faire ses besoins dans une toilette équipée d'une vraie chasse d'eau !!


Le Dour 2010 fut donc une édition améliorée, où tous les ingrédients qui en font habituellement le charme restèrent intacts. Beaucoup de rencontres, certaines plus insolites que d'autres, vinrent jalonner un excellent week-end musical. De scène en scène, je suis passé de l'électro au métal, du pop garage au pop rock, et voici globalement quels furent mes meilleurs concerts du week-end:

Jeudi, c'est Faith No More qui remporta la palme, décidément ce Mike Patton est infatigable. C'est toujours aussi au point, et c'est distillé avec la même classe et le même brio. Ayant trouvé une place en bord de scène, j'eus droit à beaucoup de secousses, mais parvins à survivre ! J'appréciai également Simian Mobile Disco, mais fut déçu par la légère mollesse des Maccabees.

Vendredi me vit arriver sur le site en milieu d'après-midi. Tout juste pour assister à une prestation fort énergique des Futureheads, excellent groupe de speedrock qui mériterait plus de médiatisation ! Plus tard sous la Magic Tent, The Antlers calmèrent mes ardeurs. Je fus éberlué par les costumes argentés de Chrome Hoof et par cette énorme mante religieuse qui se balada sur scène, brrrr ! Ca m'a tellement marqué que j'en ai oublié le style musical ... Alors qu'Atari Teenage Riot me rappela au bon souvenir des compilations Thunderdome, je finis la soirée à la Petite Maison dans la Prairie, sur de la Drum n'Base légèrement reggae-fiée.

Samedi, les Français de Pony Pony Run Run prodiguèrent une prestation pleine de peps, très agréable, mais qui ne fut pas sans rappeler très fort d'autres Français : ceux de Phoenix. J'appréciai également Das Pop, ne compris pas grand chose à Chinese Man (sans doute aurais-je dû pour cela consommer quelque substance), et fus relativement déçu par Etienne de Crécy ; en définitive, son cube lumineux, c'est beaucoup d'espace pour pas grand chose.

Arriva enfin le dimanche ensoleillé. Et tout d'abord, quelle agréable sieste dans la plaine de la Red Frequency Stage, au son de Danakil ! Dimanche est aussi le jour de mon coup de coeur du week-end: les américaines de Dum Dum Girls. Avec leur style mélangeant glamour et gothisme, on les croyait tout droit sorties du clip de Robert Palmer "Addicted to love". Leur style était du rock garage bien énergique, sur un rythme rockabilly et teinté d'accords de voix aussi envoûtants que le charme de ces trois donzelles. J'en voulais encore à la fin, d'autant qu'elles ne jouèrent même pas une heure ... Après d'autres concerts de très bonne facture (The Raveonettes et Ghinzu), je terminai mon week-end par le Championnat de Belgique d'Air Guitar ! Compétition déjantée s'il en est, mais qui se marie tellement bien avec l'ambiance générale du Dour Festival !


A présent, j'ai grand besoin de repos ! Enchaîner 3 festivals de 4 jours à la suite, ça n'est pas rien pour un ours en peluche ! Mais cela ne m'empêchera pas d'être présent samedi prochain, au village francofou des Francofolies de Spa. Je vous dis à très bientôt !


Dour Festival, 15 au 18 Juillet 2010

Album photo


+ : propreté et sécurité (par rapport aux années précédentes), éclectisme, la chanteuse de Beast qui m'a pris sur ses épaules pendant leur concert.
- : Les groupes qui ne m'ont pas pris sur scène avec eux !! A savoir Piano Club, Maccabees, Omar Perry et Pony Pony Run Run.



mardi 13 juillet 2010

Les Ardentes 2010 : on a vu mieux ...

Enclavé au coeur de la cité liégeoise, le festival des Ardentes prend de l'importance d'année en année. Il faut toutefois reconnaître, objectivement, que cette édition 2010 ne fut pas à la hauteur des espérances.




Durant ces 4 jours de liesse liégeoise, entre tous mes nouveaux copains et mes 3 visites sur scène, je me suis fort bien amusé. Toutefois, je garde en bouche un arrière goût de trop peu ...


La chaleur suffocante qui régna sur le site 4 jours durant y est pour beaucoup. Dans le hangar HF6, endroit déjà préjudicié par une acoustique douteuse, l'infernale moiteur fit de chaque concert une séance de sauna collectif. De plus, elle forma lors de chaque déplacement sur la main stage une véritable tempête de poussière. Les artistes en souffrirent eux-aussi, ainsi Just Jack me sembla fort fatigué, vendredi à l'heure de monter sur scène. Peut-être aurait-il dû tomber le pantalon, à l'instar de ceux de FM Belfast. Solution à moitié empruntée par Camélia Jordana, dont le court short en jeans marqua les esprits (presque autant que sa présence scénique). Outre cette atmosphère saharienne, les petites catastrophes se multiplièrent. On pense à cette panne de courant générale qui paralysa le Hangar et l'Aquarium quelques heures durant (45 minutes selon l'organisateur, hum hum), ou encore à cette bouche d'incendie (?) qui explosa samedi soir à l'entrée du site, provoquant un geyser d'une bonne vingtaine de mètres de haut, et bloquant toute sortie. D'un point de vue personnel, je saurai à présent que la surveillance du parking n'est pas incluse dans les 5 euro journaliers qui en font le prix, puisqu'en revenant du site vendredi soir, je constatai qu'un vil vandale avait asséné un coup de couteau à mon pneu avant droit qui ne lui avait rien fait ...


Plus globalement, l'affiche de cette année était plutôt décevante. Malgré un line up électro plus qu'alléchant (Birdy Nam Nam, Tocadisco, Crystal Castles, Andy C et j'en passe), la scène pop rock avait ce petit goût de réchauffé, provoqué par la présence de groupes au nom ronflant, mais disposant de peu ou pas d'actualité (N.E.R.D, Cypress Hill, Public Image Ltd). Nombre de concerts ne comblèrent pas les attentes. Si Pete Doherty a assuré l'essentiel, à savoir sa présence, on ne peut toutefois pas parler d'une prestation transcendante. Idem pour Charlotte fille-de-Serge Gainsbourg, bourrée de charme mais manquant cruellement de charisme vocal, qui a pu compter sur ses musiciens et certaines compositions de son paternel pour entretenir un spectacle quelque peu lymphatique. Et que penser de Nouvelle Vague, groupe au concept si prometteur, qui osa se pointer sur scène sans ses deux chanteuses habituelles, la douce Mélanie Pain et la tigresque Nadeah Miranda ? En lieu et place de ce fantasque duo, aussi complémentaire que talentueux, le public eut droit à Mareva Galanter, ex miss France oubliée des tabloïds depuis longtemps, et dont on ignorait les talents de chanteuse (omission qui vaut également pour l'après-concert). Elle était accompagnée par une autre novice, qui elle aussi maîtrisait mieux le remuage de popotin que les vocalises. Bref, copie à revoir.


De ces ardentes 2010, je ne retiendrai que les noms suivants:

Les Américains de Pavement, qui distillèrent parfaitement leur blues texan, et ne radinèrent pas sur les rappels, puisque leur prestation déborda d'une bonne demi heure voire plus.
Le collectif Archive, qui plongea la main stage en transe, prodiguant une prestation trois étoiles sans compléter la set list d'un seul de leurs classiques (on n'aurait pas craché sur Numb, System, Fuck you ni surtout sur Again).
L'aborigène blanc Xavier Rudd, qui grâce à sa World Music, apporta sur la plaine un vent de fraicheur tout en gardant intacte la chaleur de nos coeurs.
Dans un style similaire mais sensiblement + bluesy, Ben Harper nous gratifia d'une excellente prestation, qui ne fut ternie que par le brouhaha ambiant des spectateurs de devant, étrangement peu assidus.
YACHT, groupe électro pop déjanté, que la chaleur de l'Aquarium n'affecta aucunement.
Enfin, comme cités précédemment, je m'éclatai tel un zouave sur les sons de Birdy Nam Nam, Crystal Castles, Andy C. Mention "peut mieux faire" concernant Tocadisco et la potiche qui lui sert de femme (la ferait-il seulement monter sur scène si elle pesait 30 kg de plus ?)


A titre de bonnes découvertes, je citerais également White Belt Yellow Tag, Here We Go Magic, Dan San, mon nouveau pote Adam Greene qui me fit l'honneur d'une photo en sa compagnie, ainsi qu'Angus & Julia Stone. Mais dans l'ensemble, l'édition 2010 des Ardentes ne restera pas dans les anales. Vivement Dour qu'on s'éclate un peu, en somme !


Les Ardentes, 8-9-10-11 Juillet 2010

Album photo


+ : Accès, propreté, scène électro
- : Sécurité dans le parking payant, affiche globale, technique, atmosphère

lundi 5 juillet 2010

Rock Werchter Festival 2010

Petit village du Brabant flamand, situé quelque part au nord de Leuven, Werchter serait considéré comme le croupion du monde si, une fois par an, 400.000 festivaliers ne le rejoignaient pour une des plus grandes liesses rock mondiales.





Le Rock Werchter est aux festivals ce que le Brésil est au football : une référence. Moult stars y ont défilé au cours de ces trente dernières années, pour tout style de goût allant du rock à l'électro, et en s'arrêtant parfois sur les buzz commerciaux. Nul besoin de vous en dérouler l'impressionnante historique, je me contenterai de vous parler de cette édition 2010.


Le Rock Werchter 2010 fut un Rock Werchter correct. Ni décevant ni faramineux, il a connu, comme chaque édition, son lot de surprises et de déceptions. Si la cuvée 2009 s'était ouverte sous 39 degrés au soleil, c'est pourtant bien cette année que le festival a enregistré la plus forte température de son histoire : 41 degrés dans la journée du vendredi. De quoi suer de grosses gouttes, étouffer sous son pelage, et implorer le ciel pour qu'un orage passe, alors que ces trois derniers mois, on priait pour que la pluie ne tombe pas...


Côté tendance musicale, Werchter 2010 a fait la part belle au bon rock du siècle dernier, en accueillant sur sa scène principale des références du metal et du rock grunge comme Channel Zero, Alice In Chains, Green Day, ou aussi Pearl Jam qui, dimanche, clôtura l'édition sous les feux d'artifice. Cette inclination "longs cheveux + chemise à carreaux" se voyait renforcée par la discrétion de la scène électro, réellement représentée par les uniques Bloody Beetroots, Crookers et Vitalic - certes de fameuses pointures, mais ça fait tout de même peu face aux mastodontes de la main stage.


Avec son soleil éprouvant, sa poussière qui vient s'incruster sous les ongles, et sa poignée de poubelles bien impuissantes face aux dizaines de mètres carrés de déchets répandus sur le sol, l'édition de Werchter 2010 avait ce côté un tantinet plus Survivor que les années précédentes. Ajoutez à cela le prix des douches, pouvant atteindre 4 euro selon le camping, et vous comprendrez aisément que participer à cette édition-ci nécessitait de se salir les mains. Enfin, pour ce qui est de l'ambiance dans le village, nos amis locaux s'en sont parfaitement chargés, à force de chants, de cris, et à coups répétés de "Hoooooeren" et autres "Walen buiten". Vraiment ils savent s'amuser au nord de la frontière linguistique ! Mais puisqu'il s'agit avant tout d'un festival musical, laissez-moi vous compter les quelques concerts auxquels j'ai pu assister au cours de ces quatre jours ...



Jeudi, 1er juillet, c'est un groupe de rap néerlandophone qui ouvra la scène. Ca a dû faire plaisir aux locaux, mais à eux uniquement. Après avoir avalé quelques bières, je partis pour la Pyramide Marquee, où je parvins à atteindre le premier rang sans trop d'encombres. C'est donc de très près que j'assistai aux performances suivantes... Midlake, cousins des Fleet Foxes par le style musical et vestimentaire, me bercèrent par leur musique, mais faillirent de m'endormir par leur statique. On ne les sentait pas heureux d'être là. La même remarque s'appliqua également aux anglais de The xx, dont le talent sur scène n'eut d'égal que leur semblante antipathie. Ils parvinrent à plonger la foule entière dans un univers post gothique qui leur est propre, et ce de façon remarquable. Mais un petit sourire au moment de quitter la scène, ça n'aurait pas été trop demander... Arriva ensuite la jeune et jolie Elli Jackson et ses musiciens de La Roux, concert durant lequel l'ambiance atteint son paroxysme. Mes pauvres oreilles n'en pouvaient plus de subir des décibels de milliers de fans invétérés. Elli se sublima, Elli nous sublima, mais elle fut par moments trop professionnelle, et pas assez spontanée... Certes je me plains, mais ces trois concerts furent tout de même de très bonne facture, et je n'aurais échangé ma place de choix pour rien au monde ! Je la quittai néanmoins pour aller voir Muse et Faithless sur la main stage (rien que ça).


Vendredi fut une journée "scène ouverte". Lisez que trois groupes invitèrent des fans du public à les rejoindre sur scène, parfois pour les accompagner au chant : Paramore, 30 Seconds To Mars et Green Day. Une petite veinarde se vit même offrir sa guitare par le chanteur himself... gageons qu'elle dût quitter le camping prématurément ce soir-là ! Mon meilleur concert de la journée fut celui d'Editors, de par leur génialissime leader vocal Tom Smith, au talent et au charisme hors du commun. Les 41 degrés de l'après-midi ne m'empêchèrent pas de découvrir les excellents Gaslight Anthem, offrant un bon pop rock bien croustillant ! Pour en revenir à Green Day, ce fut certes très plaisant... mais tout de même, trois heures de Green Day, c'est beaucoup, pour la foule comme pour le groupe qui, malgré un répertoire large comme un écran géant de main stage, dut parfois meubler de façon peu contextuelle.


Passons au samedi et à mes deux coups de coeur du festival, qui par chance se suivirent sous la Pyramide alors que j'étais là, au premier rang, des étoiles plein les yeux : Delphic et Temper Trap. Si leurs styles divergent, electro-pop pour l'un et pop-rock pour l'autre, leurs prestations n'en furent pas moins transcendantes. Plus tard dans la journée, ma copine Beth Ditto m'impressionna encore de par ses splendides vocalises ; à noter que le set de Gossip fut très différent de ce que j'avais entendu la semaine précédente au Rock-A-Field, mais pour un résultat final identique. Et puisque tout festival connait son lot de déceptions, voici celles qui furent les miennes : The Tings Tings, soit la prestation était vraiment molle, soit c'était un problème de goût, mais quoi qu'il en soit, ce cha-cha au ras du sol me donna envie de bailler. Ce ne fut cependant rien à côté de ma déception, lorsque je sortis de la pyramide durant le concert d'Empire of the Sun. Ce n'est qu'une parole d'ours, mais ce groupe est pour moi surévalué. Outre leur musique digne d'un britpop band qui n'aurait pas évolué depuis les années 80, leur prestation avait, entre les accoutrement kitsch et les chorégraphies ridicules, quelque chose d'une mauvaise comédie musicale, celle que vos enfants jouent lors des Fancy Fair de l'école, même que vous n'y allez que pour cette raison ; dans le cas contraire, il vous apparaîtrait directement que le spectacle est de piètre qualité. Eh bien, c'est exactement cela dont il est question ! Empire of the Sun, c'est comme si les Pet Shop Boys chantaient le générique des Cités d'Or. Mais ce fut vite oublié en soirée, grâce à Rammstein, leur puissance et leur show pyrotechnique à voir absolument au moins une fois, même si vous n'êtes pas friants de metal germanique !


Encore une fois dormir et déjà, dimanche fut. Je retiens essentiellement de cette journée la pêche que m'ont donné les Vampire Weekend dans leur style afro complètement génial, la transe dans laquelle m'a plongé Arcade Fire qui méritait plus que jamais sa place en main event, et le clou pour la fin : une prestation magistrale de monsieur Vitalic, Pascal t'as vraiment tout déchiré !


Ce lundi matin, je remballai mes affaires avant de m'en aller, non sans une certaine mélancolie à la pensée qu'il me faudrait attendre 365 nouveaux jours avant de retrouver Werchter, son cadre et son ambiance. En attendant, de nouvelles aventures m'attendent ! Les prochaines me verront débarquer dans la cité ardente de Liège, pas plus tard que ce jeudi 8 Juillet, pour un festival bien convivial que j'affectionne tout particulièrement : Les Ardentes. J'espère comme toujours vous y voir nombreux, et d'ici là, portez-vous à merveille !



Rock Werchter, 1-2-3-4 Juillet 2010


Album photo


+ : Affiche, Ambiance
- : Accès, Prix, Propreté