mardi 14 août 2012

Donkey Rock Festival 2012



Celles et ceux qui, chaque été, suivent mon parcours festivalier, auront remarqué que la cuvée 2012 de rock en plein air est particulièrement “light”. Je ne m’épancherai pas sur les raisons qui font que cette saison, je suis resté dans ma caverne plus que de coutume. Pendant qu’ailleurs, chaque week-end, des festivaliers goûtaient au bon air des plaines musicales. Mais vous comprendrez aisément pourquoi ce journal est resté vide de toute mise à jour. Car pour ce qui est des festivals accomplis en 2012 (Rock-A-Field et Werchter jusqu’ici), je ne me voyais pas radoter les mêmes descriptions que les 3 années précédentes.

Alors, pourquoi cet article ? Tout simplement car vendredi dernier, j’ai découvert un tout nouveau festival. Et pas n’importe où, puisque le Donkey Rock Festival est basé à Sélange, petit hameau situé non loin des trois frontières… soit à quelques pas de ma résidence. Ayant découvert son existence un peu par hasard, j’ai décidé de m’y rendre, par curiosité avant tout, mais aussi parce que sur fascicule, l’affiche valait bien le –court- déplacement.

Sur place, la première chose qui frappe est la grandeur du site. Ou devrait-on dire, du double-chapiteau qui fait office de « plaine ». A croire que le Donkey Rock est la réalisation du fantasme d’un fan de musique, voulant organiser un festival dans son propre jardin. Sans exagérer, même le bar du camping de Dour est plus grand ! Si tout se déroule sous chapiteau, c’est sans doute parce que le succès d’un petit festival dépend essentiellement du climat. On en a déjà vu couler quelques-uns, après une édition noyée dans le déluge et la boue. Idée très judicieuse donc, d’autant que cela permet de concentrer l’ambiance durant les concerts. Et Dieu sait s’il en est besoin, car le Donkey rock fait partie de ces festivals où il est plus facile de se placer devant la scène que d’aller chercher deux pintes au bar. L’organisateur devait le savoir, pour avoir choisi telle disposition, et ainsi éviter que la soif du public local ne ruine l’atmosphère des différents concerts.

Des concerts, il en fut question, et ils furent de très bonne facture. On peut tirer un coup de chapeau aux organisateurs, pour avoir réuni une telle brochette d’artistes sur une scène si modeste. Les Belges de Waiting For Lily ont ouvert le bal, avec leur pop rock qui, s’il n’a rien d’exceptionnel, a tout de même le mérite d’être de qualité. Quelques fausses notes n’auront pas terni cette prestation d’ouverture ; on a vu des groupes non professionnels empreints de bien plus d’amateurisme. Ensuite vint le tour des régionaux d’An Orange Car Crashed, dans leur style cold rock très influencé par Cure ou Joy Division. J’étais bluffé par la consistance de leur jeu, parfaitement rodé, surtout lorsqu’ils se sont permis de reprendre « A forest », classique parmi les classiques de la bande à Robert Smith. Mais leurs propres compos valent également qu’on s’y intéresse. Le troisième groupe faisait déjà office de tête d’affiche. Deux ans après la main stage de Werchter, et quelques jours avant le Pukkelpop, les Customs étaient venus se perdre dans ce coin reculé de la Gaume. Leur musique, qu’ils qualifient de New New Wave, fait d’eux les Interpol Flamands, une comparaison nullement usurpée, sur scène comme sur album. Leurs compos sont de celles qui s’invitent en tête et ricochent allègrement sur les tympans. Et en plus, ils m’ont fait l’honneur d’une photo après le concert ! J’ai déjà hâte de les revoir à Kiewit ce vendredi. Enfin, le Donkey allait s’internationaliser, en accueillant Kill The Young, une formation mancunienne dont l’expérience et la qualité live ne titille pas assez les programmateurs des grosses cylindrées événementielles.

Même si l’étroitesse du site donne à l’événement des allures de bal de village, un petit tour devant la scène balayera cette impression. Étonnante et détonante, l’affiche proposée donne au Donkey Rock Festival un côté « Stars à domicile », où la modestie du cadre contraste avec la grande qualité musicale. Ma soirée du vendredi fut en tout cas une très bonne surprise. A voir s’il est possible de passer 3 jours dans cet endroit confiné, sans que l’ennui ne pointe son nez.


Donkey Rock Festival, vendredi 10 août 2012

+ : Affiche, ambiance générale

- : taille du site



1 commentaire:

  1. C'est possible .. retrouvez les vidéos du donkey rock festival sur youtube !
    https://www.youtube.com/watch?v=FVZ14e4HqXE

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