mercredi 22 juillet 2009

Dour Festival: du très bon, du moins bon, de l'exécrable

Prenez un petit village proche de la frontière française. Placez-y six scènes et un camping. Faites venir, de toute part du globe, des groupes par dizaines et des festivaliers par dizaines de milliers. Embaumez le tout dans une odeur surette et une atmosphère de fête, vous obtiendrez le Festival de Dour !

Sans conteste, Dour est et restera le festival le plus convivial de mon esquive estivale. Dès le mercredi matin, pas plus loin que dans la file menant au camping, je me suis fait un tas de nouveaux amis ; certains m'ayant accompagné durant quatre jours de fête. En outre, Que ce soit sur le site ou le campement, il est très facile de lier connaissance !

Les festivaliers affluent de toute part, et sont de tout style. Dour propose en effet une scène très éclectique, où se mélangent tous les styles : rock, metal, reggae, trip hop, rap, et même certains genres indéfinissables ... Les grosses têtes d'affiche n'ornent pas le programme, mais la diversité des nombreux artistes proposés font de cet événement un festival de qualité, musicalement parlant.

Voilà pour les principaux avantages. En ce qui concernent les inconvénients, ils sont hélas légion ... Pour commencer, la salubrité fait encore défaut, malgré les efforts faits par l'organisation. Il ne faut pas plus de quelques heures pour voir le camping se transformer en bidonville : sanitaires qui débordent, ordures qui jonchent chaque carré de pelouse ... à croire que certains festivaliers amènent leur propre poubelle sur le campement, et se retiennent d'aller aux WC pendant une semaine avant de venir ... Ensuite, nul besoin de statistiques pour constater que Dour est le festival où le nombre de vols est le plus élevé. Durant quatre jours, il vous sera impossible de ne pas croiser quelqu'un dont la tente se sera faite retourner, ou dont certaines affaires personnelles auront disparu. Quel dommage quant on connait le potentiel de convivialité de ce festival ! Et ne parlons même pas du traffic de drogue qui s'y déroule ... Vraiment, un peu plus de sécurité ne serait pas du luxe !

Soyons positifs ! L'affiche promettait de grands moments et de chouettes découvertes. Plutôt que de vous dicter mon horaire, je vous propose de passer en revue mes différents coups de coeur de ce week-end dourien.


* Steve Aoki, DJ qui n'hésite pas à passer des morceaux rock, et à gambader fougueusement devant sa console le micro aux lèvres.

* Au Revoir Simone, trio de petites anglaises toutes mignonnes qui se dandinent au ralenti derrière leur synthétiseur, proposant d'aisées mélodies très agréables à l'oreille.

* Does It Offend You, Yeah ? Pas le moins du monde ! Un rock qui pêche, alliant guitares et électronique, pour une spontanéité hors pair.

* ... And You Will Know Us By The Trail Of Death ; la meilleure prestation du week-end. Semblable à un mélange entre Muse, Massive Attack et Archive. Deux batteries, quatre voix, plusieurs guitares, pas une pause entre chaque titre, des changements de rythmes toujours bien placés. Un pur moment de bonheur, offert par ces Texans injustement méconnus du grand public ! De la race des meilleurs !

* Petula Clark ; loin du répertoire de la chanteuse des Sixties du même nom, il s'agit en fait d'un duo de Montois déjantés, guitariste aux mimiques de singe fou-furieux, improvisation totale sur scène et humour très décalé pour présenter les différents titres ;

"La chanson suivante s'intitule : hum, hum (tousse)"

"La chanson suivante ne parle de rien du tout !"

"La chanson suivante est pour Michael Jackson. Mais c'est pas parce qu'il est mort, ça fait deux ans qu'on la chante pour lui !"

"La chanson suivante est pour mon frère dans le public ; applaudissez-le !"

"La chanson suivante est pour Gilou à la sono, applaudissez-le aussi ... tiens, vous aimez mieux mon frère que Gilou !"

"La chanson suivante est pour tous les Russes présents ... ou pour les habitants de Dour!"


* Amazing Baby ; j'avoue que mon état d'ébriété durant ce concert était assez avancé, je me rappelle simplement que c'était fort chouette.

* Crystal Castles ; une dose de gothisme pour cinq d'Electro, une chanteuse complètement déjantée (qui fait limite peur). Une musique à provoquer des terreurs nocturnes, mais qu'est-ce que c'était bon !


Et outre les confirmations de Dr Lektroluv et Tryo, ma grande déception fut la tête d'affiche Aphex Twin, était-ce dû à la piètre qualité sonore ou au contexte de la scène en plein air ? Quoi qu'il en soit, ça n'envoyait rien du tout. Je me serais cru dans un bar lounge à siroter un thé au miel.

Notez que cette fois, je n'aurai pas rencontré d'artistes ! J'ai bien essayé de grimper sur scène durant le concert des Fatal Picards, mais ils ne voulurent rien entendre... J'eus simplement droit à deux petits clins d'oeil des jolies Au Revoir Simone. Par contre, que de rencontres dans la foule ! Les photos de la colonne de droite sont là pour le démontrer.

Regardez-les à votre aise, moi je vais (enfin) aller prendre une douche...

mardi 14 juillet 2009

Résumé des Ardentes

Voici une liste des artistes dont j'ai pu apprécier les prestations au cours de ces 4 journées ardentesques.

Jeudi Neuf :

Très au point musicalement, Why? m'a laissé sur ma faim. Une communication avec le public totalement absente, et la voix nasillarde du chanteur (quasiment en pyjama) en sont les causes principales. Le concert qui se termine, juste le temps d'avaler une bière et d'assister à la toute fin du concert d'Orelsan, que je ne puis dès lors juger objectivement. Je conseillerais simplement à ce poète du troisième millénaire d'effectuer quelques séances d'abdominaux régulières, s'il compte s'arracher le t-shirt lors de chaque concert. Oui moi j'ai un gros bide, mais je m'en fous, je suis pas sur scène !

L'alcool faisant déjà son effet, tout ce dont je me souviens à propos d'Herman Dune, c'est sa barbe ... Désolé sorry Herman !

Par contre, j'étais au premier rang pour les très bons Joshua, qui m'avaient fait l'honneur de partager une photo quelques minutes avant leur concert - voyez donc ici à gauche. Bravo les gars, merci pour votre sympathie et votre enthousiasme, et à très bientôt !

Après un nouveau passage par la route des saveurs, je pus apprécier les prestations trois étoiles de Metronomy et Mogwai, toutes deux dans un style post-rock, tantôt lancinant, tantôt excitant, que l'on peut deviner bien plus puissant en live que sur album.

Par contre, Grand Master Flash fut ma grande déception de ce week-end. De ce pionier du Djéisme, j'attendais de meilleurs enchaînements, et plus de prise de risque au niveau des chansons en elles-mêmes - il a vraiment passé tous les gros standards de rap, de façon à ne pas se planter. Et puis ces incessants hommages à Michael Jackson m'ont gavé, n'ayons pas peur des mots. Une fois c'est sympa, mais en parler une ou plusieurs fois entre chaque chanson, ce n'est même plus de la récupération, c'est de l'opportunisme.


Vendredi Dix:

Journée bien mais pas top ...
Passons rapidement le gentil Sliimy, à la féminité surjouée... Certes chouette, mais avec ses musiciens tout statiques, ça n'envoyait pas grand chose. Copie à revoir donc ! Passons également Madcon, pétillant, très sympa, rien à redire sur leur prestation. Passons The Rakes, pas mal du tout, mais qui ne pourront jamais viser plus haut que le numéro 2 tant que Bloc Party sera dans le jeu. Passons également !!! (Chk Chk Chk), très groovy, entraînant, mais tellement monotone et répétitif, à un point tel que chaque chanson me semblait être un calque de la précédente.

Passons, passons ... jusque Gossip et sa chanteuse décomplexée. Malgré sa silhouette, elle ne cesse de se remuer de la première à la dernière chanson. Elle transpire beaucoup, son rimel coule, mais cela n'impacte sa magnifique voix en aucune manière. Cette femme n'est jamais essoufflée ; ce n'est plus du coffre qu'elle a, mais du goufre. On aurait presque tendance à dire que dans le quatuor, c'est elle qui prend toute la place (... hum, en fait ça pourrait être mal pris), mais le guitariste, très taiseux, n'en fait pas moins exploser son talent et son look également très marginal : grosses lunettes à la Erlend Oye, moustache à la Dupont&Dupond, mèche rebelle en style gothik-bling-bling... pour une tête en somme tout à fait normale.

Ajoutons en fin de concert le bain de foule de Beth Ditto (c'est ainsi que la chanteuse s'appelle), qui se vautra de tout son long au moment de repasser les barrières... Plusieurs personnes de la sécurité vinrent s'inquiéter, un infirmier fit même le déplacement... avant qu'elle ne porte à nouveau le micro à sa bouche, qu'elle se relève et remonte sur scène comme si de rien n'était. C'était énorme donc, sans vilain jeu de mots. A voir absolument !


Samedi Onze, j'ai assisté à moins de concerts ... Et pour cause, je suis allé à la séance de dédicaces de IAMX. Beaucoup de gens qui poussent dans la file, très peu de temps pour papoter avec le groupe... Juste assez pour se faire prendre en photo, et se faire signer mon chapeau par le leader du groupe, Chris Corner himself !

Quelle joie et quel honneur pour le simple petit ours que je suis ! A peine le temps de redescendre du podium qu'il me fallait au plus vite me rendre dans la salle où ils allaient donner leur concert. J'ai pu me faufiler dans la foule et parvenir tout devant :) Leur prestation était magistrale, même si peu aidée par une acoustique de moindre qualité... et des balances qui laissaient très peu entendre la douce voix de Chris. Mais tout de même, quel bon moment ! Il restera sans nul doute parmi mes meilleurs souvenirs de cet été.




Après un petit détour par la route des saveurs ... oui, à nouveau, je ne les comptais déjà plus ... je suis retourné dans la salle HF6 pour écouter de loin Amon Tobin. C'est un style, certes, peu mélodique et qui se rapproche de la Drum N'Base. Je suis encore resté là par la suite, délaissant Kool Shen sur l'Open Air Stage, pour l'énergique et excellent Roni Size qui réveilla mes membres engourdis.

Dimanche Douze, et déjà le dernier jour ... ça passe à une vitesse !
Je suis arrivé à temps pour admirer le déhanché de la charmante Gabriela Cilmi, dont la silhouette me mit plus en émoi que sa musique. J'ai ensuite dansé dans les bras de Peter, de Peter, Bjorn and John, pendant ma chanson préférée du duo Young folks. Photos à venir très prochainement ! J'ai été subjugé par la prestation explosive des Subways, et tombai sous le charme de leur jolie petite bassiste. J'ai notamment adoré le moment où le chanteur engueula un des membres de la sécurité qui venait de maltraîter un de ses fans, le menaçant de descendre lui-même s'occuper de son cas la prochaine fois qu'il le verrait molester un festivalier de la sorte (ah ah, bien fait !). Après une petite pause, et une prestation très bof-bof de Supergrass, je suis allé me placer tout devant pour revoir Ghinzu. Je m'agitai dans tous les sens durant leur excellent concert, espérant qu'ils se souviendraient de moi à Werchter le dimanche précédent. En vain hélàs! Mais je n'en profitai pas moins. La prestation était gigantesque, bien meilleure qu'à Werchter puisque non entrecoupée d'une panne de courant. Ils purent ainsi laisser exploser tout leur talent, pour la plus grande joie des milliers de festivaliers venus les acclamer. Je reverrai à nouveau la bande du déjanté John Stargasm au Pukkelpop, et je m'en réjouis à l'avance !

Ensuite, il fut temps de remballer ses souvenirs, de reprendre une dernière bière avec les tickets qu'il me restait en fond de poche.

Pas de temps pour s'attarder sur de l'inutile nostalgie, puisque me voici à deux jours d'un nouveau rendez-vous : Le festival de DOUR !!

Après un faramineux Werchter et de merveilleuses ardentes, que puis-je donc espérer de ce nouveau festival ? Encore plus de concerts, plus d'alcool, plus d'amis et plus d'émotions !

Je vous donne donc rendez-vous dès ce mercredi, dans ce petit village de l'ouest du pays qui, chaque année durant le mois de juillet, connait une effervescence peu commune.

Et comme à chaque fois ... J'espère vous y retrouver très nombreux !

Pas de lézard pour les Ardentes

Oui je sais, j'aurais dû rédiger cet article hier, désolé pour le retard !

Mais vous n'imaginez pas comme c'est éreintant d'enchaîner festival après festival!
Or, la rédaction d'articles de manière sérieuse et complète relève d'un esprit parfaitement clair ... que je ne peux décemment avoir en réintégrant ma tanière le dernier soir d'un festival.

Bref, bonjour les gens ! Et les Ardentes alors, c'était comment ?

Le site des Ardentes est situé dans le parc de Coronmeuse à Liège. Je m'en vais vous le décrire, pour celles et ceux d'entre vous qui n'ont pas l'habitude d'aller y faire leur jogging, ou les besoins de leur toutou - et je sais que vous êtes nombreux.

Situé en bord de Meuse, le site ressemble à une presqu'île à moitié boisée, et à laquelle le terme "paradisiaque" ne s'applique qu'en regard à l'aspect peu chaleureux des quartiers qui l'entourent. C'est là que se trouve le fameux "Hall des foires de Coronmeuse", témoin de moult soirées divertissantes au fil des saisons - en ce comprises les fameuses Transardentes, qui ont lieu en janvier de chaque année.

Deux des trois salles de concert que compte le festival des Ardentes se trouvent dans ce complexe sombre et moite. Pour ce qui est de l'Open Air Stage, lisez la scène principale en plein air, elle se situe une bonne centaine de mètres plus loin, à l'autre bout de l'allée pavée. Cette allée porte le nom chaleureux de route des saveurs. De fait, elle est parsemée d'échoppes proposant d'alléchantes nourritures provenant de divers coins du monde, que ce soit l'Asie, l'Afrique, l'Amérique du sud, ou plus classiquement les bonnes frites ketchup - mayo - samuraï bien de chez nous.

Rappelez-vous bien qu'il est impossible de marcher le long de cette allée, sans s'arrêter pour manger un quelconque mets ! Y en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèèèèèèèèmes !!! On a beau s'armer de la plus convaincante des motivations, ignorer son estomac et ses papilles, se priver de tous ses sens, rien n'y fait : le mélange des saveurs est trop puissant lorsque le fumet parvient à nos narrines. Et tous autant que nous sommes, faibles individus affamés, femmes hommes et ours, nous craquons (ouin).

Les avantages du site des Ardentes sont multiples: de nombreux coins d'ombre (encore faut-il que le soleil soit de la partie...), une foule en nombre suffisant (ça ne grouille pas de corps comme à Werchter), de multiples stands et attractions pour s'occuper entre les concerts (l'attraction principale restant le bar, comme dans chaque festival). C'est accueillant, on reconnait bien l'esprit liégeois !

Mais il existe des inconvénients ... l'accoustique de la salle HF6 est exécrable, pour peu que les balances soient elles-mêmes au point. La chaleur et le manque d'oxygène dans ces salles peut également s'avérer fatal pour l'hydratation des festivaliers. Quant au prix des boissons, il frôle le luxe werchterien, ce qui est quelque peu dérangeant pour un festival qui, rappelons-le, n'en revendique pas la grandeur. L'affiche peut également paraître mal agencée... De nombreux groupes peu intéressants s'enchaînent durant l'après-midi, alors qu'en soirée, les artistes qui font le haut de l'affiche se chevauchent. Le festivalier doit alors résoudre ce dilemme en effectuant des choix, et comme le disait si bien François Feldman : "Choisir, c'est renoncer".
(A la réflexion, je ne suis pas certain que ce soit lui qui ait dit ça, mais qu'importe...)

Ce n'est donc pas le festival parfait, mais qu'importe puisqu'on s'y amuse fort bien ! J'en suis moi-même revenu avec des souvenirs plein la tête... Que je m'en vais vous compter dans l'article suivant !

vendredi 10 juillet 2009

Les Ardentes


Je suis actuellement aux Ardentes, festival electro-rock à Liège !

La fête bat son plein ! Et j'ai à nouveau rencontré des artistes !

Je vous en dirai plus dès que possible, pour le moment j'y retourne !

mercredi 8 juillet 2009

Rock Werchter, suite et fin.

Le samedi fut également de très bonne facture. En arrivant sur le site, j'ai découvert sur la grand scène un duo de guitaristes virtuoses, Rodrigo y Gabriela. Ils manient le manche à six cordes avec énormément de dextérité! Malgré un décor inexistant, un jeu de scène minimaliste, et une instrumentalisation réduite à son minimum, ils parvinrent à faire bouger la plaine entière. Chapeau ! J'ai également pu revoir Franz Ferdinand et Kings of Leon, pour la seconde fois de la semaine ... je les avais vus au Rock-A-Field le dimanche précédent, essayez de suivre un peu ...

Mais la prestation la plus entrainante fut sans nulle doute celle des 2Many DJ's. Jamais je n'aurai vu des DJ's aussi spontanés et doués. Ils parviennent à enchaîner tout et son contraire, un tube des années soixante avec du Nirvana, sur du Mr Oizo, suivi par Kraftwerk et Michaël Jackson, et ça passe comme une lettre dans du beurre, c'était époustouflant !

Nous arrivons maintenant au dimanche... Passons Mastodon et Mars Volta, je n'ai pas vraiment accroché. J'ai trouvé le vieux Seasick Steve fort sympathique, avec son blues de John Lee Hooker blanc.

Ensuite, ce que l'on redoutait depuis trois jours est enfin arrivé... la pluie ! Trois jours à transpirer, à se couvrir la tête et pan, un coup de tonnerre et une douche impressionnante s'abat sur Werchter. Vite aller se réfugier sous la Pyramide Marquee ! Ca tombe bien, ce soir c'est Ghinzu et Royksopp. Me voici donc à me faufiler parmi la foule entre deux concerts. Le groupe qui allait suivre s'appelait The Script, je ne connaissais pas mais rien qu'à voir le public, je pouvais me faire une idée ... Les premières rangées étaient remplies d'adolescentes légèrement post-pubères, affichant pour la plupart un sourire béat, orné d'un appareil dentaire... The Script ne pouvait être qu'un groupe à minettes... et il fut ! Rien de bien désagréable à l'oreille, si ce n'étaient les cris des filles en pamoison devant leurs idoles, et un chanteur qui sautillait sur place sans cesse en remuant l'arrière-train comme un pendule. Une fois le concert terminé, les premières places se sont libérées et je suis parvenu à rejoindre la rambarde ; pour la première fois du week-end, j'étais tout devant pour un concert !!!

J'ai pu m'en donner à coeur joie pour bouger dans tous les sens, et me faire remarquer des objectifs de caméra ! Les Bruxellois de Ghinzu entamèrent leur concert sans faille, jusqu'à une malheureuse panne d'électricité qui plongea la Pyramide dans 20 bonnes minutes de silence. Dommage car le groupe ne put proposer à l'audience certains hymnes de leur répertoire... Durant le concert, un des membres des backstages du groupe passa devant la rambarde pour filmer le public, je me souviens avoir administré un fabuleux baiser à l'objectif de la caméra :)

Arriva enfin le concert de Royksopp. La pop électro des Norvégiens est tout simplement sublîme ; simple, entraînante, variée, rythmée, en un mot tout cela est fort plaisant ! Ce concert fut très spécial pour moi ... Premièrement car il me fut raconté ensuite qu'on ne voyait que moi sur l'écran géant, en dehors de la pyramide. Ensuite, vers la fin du concert, le chanteur est descendu de scène et m'a pris dans ses bras quelques instants ! Je suis d'ailleurs à la recherche de témoignages vidéo sur le net, attestant de cette fabuleuse rencontre.

Après toutes ces émotions, je suis revenu sur la grande scène pour assister au tout dernier concert de ces 4 jours : celui de Metallica. Ces types sont tout bonnement des monstres ! Ils jouent plus de deux heures et s'éclatent véritablement sur scène, pour le plus grand plaisir des nombreux fans !

Et ainsi s'achevait ces 4 jours de musique non stop !


Si vous avez regardé mes photos dans la colonne de droite, vous aurez pu remarqué que je me suis fait plein de potes ! En effet, lorsque je me baladais dans la plaine, il arrivait fréquemment que quelqu'un m'arrête, et me demande pour poser en photo avec lui La star!!. Pour renforcer mon côté rebelle, je me suis offert un chouette T-shirt de Rock vendredi, ainsi que des lunettes de soleil qui me donnèrent une allure de rock star.

Que dire de plus, sinon que la chaleur fut éprouvante tout au long du festival, hormis la lourde averse du dimanche. Les nuits de camping en étaient d'ailleurs rendues très courtes ; dès que le soleil pointait le bout de son nez, vers 8h du matin, il faisait dans la tente une chaleur étouffante qui rendait le sommeil bien désuet. Je n'avais alors plus qu'à sortir de mon aubette et déguster une saladière pour déjeuner :) L'alcool coula à flot durant ces 4 jours, la bière et le rock forment un cocktail parfait.

Je me suis réellement éclaté tout au long du festival, j'espère vivement revivre cette expérience l'année prochaine. Et en attendant, je serai dès demain au festival Les Ardentes, sur le site de Coronmeuse de Liège ! Je ne manquerai certainement pas de vous compter tout cela en détails à mon retour.

Et surtout n'hésitez pas à venir me faire un petit coucou en live si vous me croisez, ça fait toujours plaisir !

J'espère donc vous y retrouver très nombreux !


mardi 7 juillet 2009

Dans "Rock Werchter", il y a "Rock"

... car ce qui rassemble 100,000 personnes en cette verte pelouse (de moins en moins verte au fil des jours), c'est bien la musique ! Durant ces quatre jours, mes petites oreilles en ont pris pour leur grade. Mais quelle délectation !

Le jeudi, j'arrivai sur le site dès l'ouverture, sur les seize coups de quatre heures. Une chaleur étouffante plombait déjà la plaine, c'est pourquoi je choisis d'aller me réfugier sous la Pyramide Marquee. Là, j'ai pu me faufiler aisément au tout devant pour découvrir un chouette petit groupe nommé Expatriate. Leur musique était très agréable, mais les influences de U2 et autres Simple Minds se sentaient un peu trop fort ... En fin de prestation, le chanteur au look Brandon Walsh 90210-Style annonça qu'ils seraient présents au stand Humo à partir de 18h, pour y signer des autographes. Je pris donc mon courage à deux mains, et partis affronter la chaleur en dehors de la pyramide. J'arrivai sans peine au stand en question, j'eus même le temps de regarder sur la grande scène Lily Allen et son bikini léopard (là c'était plutôt "fille de joie"-style ... :) ).

Hélas, ces vilains expatriateurs ne sont jamais venus ! Je retournai donc sous la pyramide écouter le rock sixties-style des Fleet Foxes. Et je fus agréablement bercé ! Juste de quoi économiser mon énergie pour Placebo; malheureusement, ils avaient eu la même idée que moi ... la prestation de la bande à Molko fut molle à souhait jusqu'au 5 ou 6e titre, "Every you every me", qui fort heureusement me réveilla alors que je commençais à m'embêter ... Les frangins Gallagher d'Oasis suivirent, doués mais terriblement antipathiques ... Surtout Liam, le chanteur ... sa pause devant le micro atteint même un ridicule difficilement égalable : imper de pervers sur le dos, mains dans les poches, jambes légèrement écartées, le dos voûté en avant et la tête relevée et tchick et tchack et tchick et tchack et tchick et tchack HAHA!!, le micro lui rentrant presque dans le nez (on a même l'impression que c'est de là que sa voix sort). Leur prestation fut sans faute, et je me suis demandé si parmi les milliers de personnes présentes dans le public, il y en avait seulement une qui ne connaissait pas les paroles de "Wonderwall"... Le concert se termina sur un splendide "You've been good, but not as much as us" du vaniteux Liam.


Ne restait alors qu'un seul groupe, Prodigy. Habituellement excellent sur album (et oui, j'écoute aussi des CD pendant l'année dans ma cage !), j'ai trouvé ce concert excessivement agressif et très peu spontané. Un décor rouge-sang, sombre, et sur ce tableau venaient s'ajouter les têtes patibulaires des deux "chanteurs", le genre qu'on ne voudrait pas croiser durant la nuit dans une allée du camping ...


Le vendredi fut ma journée préférée ! Je débarquai sur la plaine très tôt, de sorte à venir me placer tout tout devant, là où je pourrais apercevoir les poils du nez des artistes. J'ai vraiment adoré Just Jack, un type tout simple, tout naturel, qui ne se prend absolument pas la tête, et qui parvient à communiquer son énergie au public avec beaucoup d'enthousiasme ! Et pour finir de me combler, les jeunes et talentueux White Lies prirent la relève. Ces étoiles montantes de ce qu'on appelle le "Cold Rock" sont vraiment très doués. A force de m'agiter en l'air, je ne passai par inaperçu ; les objectifs me repérèrent et je fus l'heureuse victime d'un zoom sur le grand écran de la scène !

Vous pouvez d'ailleurs actuellement me voir en page d'accueil du site de Rock Werchter, parmi les photos qui défilent. La classe !


Un peu plus tard en journée, la prestation de Bloc Party fut époustouflante. Sans doute ma préférée de tout le week-end. Ma fourrure fut parcourue de frissons ! Mais pas autant que pour cette petite demoiselle du premier rang... elle arborait un carton "Thank you Bloc Party", le chanteur le vit, lui demanda son prénom et lui dédicassa la chanson qui allait suivre. La petite en eut les larmes aux yeux C'est mignoooooooon !!!




Il restait ensuite deux concerts. Celui des Killers donna la pêche à toute la plaine, qui dansait de la scène aux barrières à l'entrée. Que les rumeurs qui disent que ça ne vaut rien en live se taisent ! Enfin, Coldplay nous gratifia d'une très bonne prestation, certes un peu surjouée par les effets spéciaux (des dizaines de milliers de confettis en forme de papillons ont envahi la plaine, flottant dans les airs), mais qui plongèrent le site de Werchter dans un certain féérisme.

Le temps de reprendre mon souffle, et je vous raconte mes concerts du samedi et du dimanche !

Sachez également que les photos arriveront ce soir !

lundi 6 juillet 2009

Werchter des ours

Mes amis, que d’émotions !!

Déjà qu’il existe peu de mots en français pour décrire le week-end que je viens de passer… il est donc inutile de tenter de vous le décrire en langage ours !

Situé dans la plus rase des campagnes, entre Bruxelles et Louvain, Werchter est un petit village qui ne paie pas de mine. Un carrefour principal et deux grandes rues en sont le cœur et les seules artères. Il n’y a en ces terres rien à voir, et rien à visiter. Cependant, 4 jours durant l’année, ce minuscule et paisible hameau se transforme en gigantesque lieu de fête. S’y rassemblent une bonne centaine de milliers de festivaliers, parmi lesquels soixante mille campeurs, des centaines de commerçants et bénévoles, mais surtout : les plus grands groupes de rock et d’électro du moment (à l’échelle mondiale, cela va de soi …).


Quiconque acquiert un pass pour l’entièreté du festival ne se rend pas toujours compte de l’univers qui s’offre ainsi à lui. Ce sésame ouvre la porte du paradis aux amateurs de musique, de vie en communauté, et d’épicurisme. Il vous faudra arriver très tôt le jeudi, afin d’éviter tant que possible les embouteillages. Après avoir garé votre véhicule dans le champ d’un fermier opportuniste, au milieu de centaines d’autres, il faudra alors décharger vos affaires. La panoplie de base d’un festivalier de Weerchter se compose de :

- Une tente, qui se dresse en une seconde (ça c’est pour les grosses feignasses comme moi)

- Un sac de victuailles riches en lipides et glucides ; sachets de pâtes, raviolis, chips, cacahuètes, bonbons qui collent au sachet. Sous moult boîtes et paquets de ces denrées, vous aurez pris soin de dissimuler l’une ou l’autre bouteille d’alcool, interdite d’accès au camping (mais ils ne fouillent jamais bien loin, nul besoin donc de confondre mignonnette et suppositoire).

- Un merveilleux Bec Bunzen et quelque gamelle qui vous permettront de manger… chaud (les termes « manger équilibré » sont à bannir de votre vocabulaire jusqu’au lundi midi).

- Une tonnelle, si toutefois vous faites partie d’un groupe d’au moins cinq tentes.

- Une trousse de pharmacie pour palier aux désagréments soudains : crème solaire, aspirines, boules quies, papier toilette.

- Et surtout, même si vous ne comptez pas vous laver de tout le festival, n’oubliez surtout pas votre brosse à dents !!

Si tout est en ordre, vous voilà fin prêt ! Il vous suffit à présent d’attendre patiemment devant l’entrée du camping, que les gentils bénévoles vous en autorisent l’accès. Sachez enfin qu’il n’y a pas de « meilleur » endroit pour planter sa tente. Veillez seulement à éviter les wc et les bordures de chemin ; il n’est guère agréable de se faire réveiller par la chute d’un festivalier saoul qui aura trébuché dans un de vos tendeurs…


Etant donné le nombre très important de festivaliers, dites-vous bien que faire la file sera une corvée redondante ; pour la douche, les toilettes (beurk les toilettes), l’entrée au site, le bar, etc etc. Prenez donc votre mal en patience : vous êtes ici pour vous éclater avant tout !

Et c’est bien ce que j’ai fait ce week-end ! Dès la première patte posée sur le site du festival, j’étais émerveillé : c’est vraiment gigantesque ! La scène principale est immense. Grâce aux deux écrans géants qui l’entourent, et à la puissance des baffles, les concerts peuvent très bien se suivrent du bout de la plaine, à plusieurs centaines de mètres de là. Plus loin sur la gauche se dresse la pyramide, sorte d’énorme tente sous laquelle se tient la seconde scène. Sur les longueurs du site se chevauchent bars, snacks, boutiques, stands des sponsors. Mais le plus impressionnant, c’est le monde. Cette plaine est une véritable fourmilière humaine (sauf qu’ici personne ne travaille). Il y a très peu de coins d’ombre, et ils sont tout de suite squattés si le soleil frappe fort.

Vous l’aurez compris, Werchter demande aussi sa part de survie. Mais on n’a rien sans rien, un week-end de bonheur comme celui-là, ça se mérite !!

C’est tout pour aujourd’hui !

Demain, je vous parlerai des groupes que j’ai vu, des gens rencontrés, des anecdotes vécues, avec les festivaliers ou même … certains artistes (hé oui, ça ne s’invente pas !). Et bien sûr, je vous montre mes photos dès que possible !

Soyez tous au rendez-vous !

jeudi 2 juillet 2009


Et c'est parti pour 4 jours de folie, je vous y attends!!!

mercredi 1 juillet 2009

Dimanche 28 juin et les plaines du Rock-A-Field

Si l'on considère les terres néerlandophones comme partie intégrante du territoire, ce dimanche aura donc vu mon seul et unique exil festivalier en dehors des frontières belges.

En ce jour de repos théorique, je me suis rendu dans un petit état voisin pour le Rock-A-Field Festival. Un nom qui ne paie pas de mine, des annonces très discrètes, et pourtant... j'ai pu constater qu'entre les finances et les pompes à essence, nos voisins luxembourgeois savaient aussi faire la fête.

Et d'ailleurs, on m'y aurait parachuté que j'aurais deviné l'endroit ; leur sens de l'organisation très tranchée les auraient trahis. Avant d'arriver sur le site même du festival, il m'aura fallu

1) Faire un tour en voiture jusque dans un grand parking à six étages du centre ville.
2) Prendre une navette de bus qui sillonna les routes de rase campagne pendant 20 minutes.
3) Une fois le bus arrivé, marcher encore 20 minutes sur un sentier en pleine forêt.

Ca n'était pas la montée de la citadelle de Namur, mais tout de même, que de détours... J'ai cru qu'une fois la partie pédestre terminée, il faudrait encore prendre un bateau pour traverser le lac, avant de monter dans un téléphérique qui me ferait grimper une colline... mais non, ouf, l'entrée du festival était enfin là.

Comme la veille, je me suis fait fouiller ; non pas par des grands chauves, mais par des moustachus à la conversation incompréhensible. Le type qui me fouillait devait sans doute dire à son collègue "Hé Jürgen, regarde un peu l'ours ici ! Ho ho ho !". N'a-t-on en ces contrées jamais vu d'ours se rendre en festival ??

Mes premières impressions sur le site du festival furent qu'il était bien petit pour toute la populasse qui y grouillait - 15.000 personnes selon les organisateurs. Et surtout : quelle chaleur étouffante ! Vous qui n'avez pas de pelage, je vous envie !

Le site était comme un énorme carré de pelouse, où la scène principale se situait le long du côté opposé, sur la droite. Sur la gauche se trouvait une scène plus petite. Et comme nouvelle démonstration de l'organisation pointilleuse luxembourgeoise, à peine un concert se finissait sur la grande scène que dans une foulée de cinq secondes, un autre commençait sur la petite. Bien sûr, les têtes d'affiche ne tâtaient que de la grande...

Après quelques minutes de promenade, j'ai réussi à me poser du côté de la petite scène, derrière la régie. Je suis resté là une bonne partie de l'après-midi, à rêvasser et laisser la musique venir à mes oreilles. Vous pourrez remarquer sur les photos que je ne me suis guère montré durant cette journée ... Avant de partir, on m'avait en effet soufflé que dans cette belle langue luxembourgeoise, mon nom prononcé "FestiWurst" signifiait "saucisse de festival". Par conséquent, ne voulant pas finir sur les grilles d'un barbecue aspergé de moutarde, je me tins tranquille...

Côté musique, j'ai beaucoup apprécié le rock pur et dur des américains de Papa Roach. Et je n'étais pas le seul, au vu des cris de la foule qui s'amassait en bas de la scène principale... comme dirait un célèbre politicien liégeois : "Tout le monde aime Papa Roach".

Arriva ensuite sur la petite scène un groupe de rap luxembourgeois. Au risque de vexer mes amis du Grand Duché, cela ressemblait plus à du gargarisme qu'à de la musique ... quelle idée aussi, faire du rap en luxembourgeois... on ne doit pas vendre beaucoup d'albums !

Alors que dans le ciel, le soleil perdait des forces, la grande scène accueillait ses têtes d'affiche. Razorlight tout d'abord, convaincant sans plus, dont le chanteur est un véritable sosie vocal de celui des Crowded House. Je trouvai alors la force de me lever, pour aller voir de plus près les deux groupes phares de la journée : Franz Ferdinand habillés très décontractés, comme pour aller faire les courses. Un soupçon de gueule de bois pour le chanteur, mais une énergie terriblement contagieuse. Et pour clore la journée en beauté, les Kings of Leon et leur rock émotif nous ont offert une prestation magistrale.

C'est donc vers minuit que j'ai quitté le site du festival, et repris ce sentier de terre dans les bois jusqu'à la navette, au milieu de centaines d'autres festivaliers. Encore une fois, l'organisation était sans faille : à peine un bus rempli de gens partait qu'un autre, vide, suivait. J'ai donc regagné ma caverne en moins de temps qu'on aurait pu le penser.

Et depuis ce dimanche, je me repose et je prends des forces ... Car demain m'attend le plus important de tous, LE festival parmi les festivals : Rock Werchter.

J'espère vous y retrouver nombreux, soyez tous au rendez-vous !!!