mardi 20 juillet 2010

Dour Festival 2010 : chapeau !

Référence en matière d'éclectisme et de convivialité, le festival de Dour est également connu pour d'autres aspects moins enjoliveurs ... Cette année, l'organisation a mis les bouchées doubles pour combler ces lacunes, et offrir aux festivaliers une édition 2010 de très bonne facture.




A l'oreille des amateurs de festivals, le nom de Dour raisonne comme un éventail de styles, un lieu de rencontres et de découvertes, où se croisent punks, technomen, rastacouères et métalos. Mais outre ces aspects favorables, Dour traine quelques casseroles... Réputé pour être un "supermarché de la drogue" (...), le festival est également connu pour être l'un des moins propres du pays, notamment de par son camping qui se transforme rapidement en bidonville, et où les vols de tente se comptent par dizaines.


Cette année, les organisateurs se sont retroussés les manches, et c'est tant mieux ! Pour notre sécurité à tous, les fouilles à l'entrée du site étaient renforcées, quitte à provoquer d'importants embouteillages... ainsi, je me suis fait tripoter lors de chacun de mes passages par le garde, qui voulait s'assurer que mon pelage ne dissimulait rien d'illicite. Quant à la propreté sur le site, l'effort accompli était remarquable ; on pouvait enfin poser la patte par terre sans la faire tremper dans une portion de frites abandonnée. Chapeau donc !


Je ne suis par contre pas en mesure d'élargir ces constatations au camping, puisque j'ai eu la chance de passer ces 4 nuits dans une festihut ! Ces petits cabanons festivaliers deviennent un phénomène récurrent, puisque de plus en plus de festivals les accueillent. Tout est mis à votre disposition pour vivre un festival dans un relatif confort, et Dieu sait comme cela peut être agréable, en ces lieux, de faire ses besoins dans une toilette équipée d'une vraie chasse d'eau !!


Le Dour 2010 fut donc une édition améliorée, où tous les ingrédients qui en font habituellement le charme restèrent intacts. Beaucoup de rencontres, certaines plus insolites que d'autres, vinrent jalonner un excellent week-end musical. De scène en scène, je suis passé de l'électro au métal, du pop garage au pop rock, et voici globalement quels furent mes meilleurs concerts du week-end:

Jeudi, c'est Faith No More qui remporta la palme, décidément ce Mike Patton est infatigable. C'est toujours aussi au point, et c'est distillé avec la même classe et le même brio. Ayant trouvé une place en bord de scène, j'eus droit à beaucoup de secousses, mais parvins à survivre ! J'appréciai également Simian Mobile Disco, mais fut déçu par la légère mollesse des Maccabees.

Vendredi me vit arriver sur le site en milieu d'après-midi. Tout juste pour assister à une prestation fort énergique des Futureheads, excellent groupe de speedrock qui mériterait plus de médiatisation ! Plus tard sous la Magic Tent, The Antlers calmèrent mes ardeurs. Je fus éberlué par les costumes argentés de Chrome Hoof et par cette énorme mante religieuse qui se balada sur scène, brrrr ! Ca m'a tellement marqué que j'en ai oublié le style musical ... Alors qu'Atari Teenage Riot me rappela au bon souvenir des compilations Thunderdome, je finis la soirée à la Petite Maison dans la Prairie, sur de la Drum n'Base légèrement reggae-fiée.

Samedi, les Français de Pony Pony Run Run prodiguèrent une prestation pleine de peps, très agréable, mais qui ne fut pas sans rappeler très fort d'autres Français : ceux de Phoenix. J'appréciai également Das Pop, ne compris pas grand chose à Chinese Man (sans doute aurais-je dû pour cela consommer quelque substance), et fus relativement déçu par Etienne de Crécy ; en définitive, son cube lumineux, c'est beaucoup d'espace pour pas grand chose.

Arriva enfin le dimanche ensoleillé. Et tout d'abord, quelle agréable sieste dans la plaine de la Red Frequency Stage, au son de Danakil ! Dimanche est aussi le jour de mon coup de coeur du week-end: les américaines de Dum Dum Girls. Avec leur style mélangeant glamour et gothisme, on les croyait tout droit sorties du clip de Robert Palmer "Addicted to love". Leur style était du rock garage bien énergique, sur un rythme rockabilly et teinté d'accords de voix aussi envoûtants que le charme de ces trois donzelles. J'en voulais encore à la fin, d'autant qu'elles ne jouèrent même pas une heure ... Après d'autres concerts de très bonne facture (The Raveonettes et Ghinzu), je terminai mon week-end par le Championnat de Belgique d'Air Guitar ! Compétition déjantée s'il en est, mais qui se marie tellement bien avec l'ambiance générale du Dour Festival !


A présent, j'ai grand besoin de repos ! Enchaîner 3 festivals de 4 jours à la suite, ça n'est pas rien pour un ours en peluche ! Mais cela ne m'empêchera pas d'être présent samedi prochain, au village francofou des Francofolies de Spa. Je vous dis à très bientôt !


Dour Festival, 15 au 18 Juillet 2010

Album photo


+ : propreté et sécurité (par rapport aux années précédentes), éclectisme, la chanteuse de Beast qui m'a pris sur ses épaules pendant leur concert.
- : Les groupes qui ne m'ont pas pris sur scène avec eux !! A savoir Piano Club, Maccabees, Omar Perry et Pony Pony Run Run.



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