mardi 13 juillet 2010

Les Ardentes 2010 : on a vu mieux ...

Enclavé au coeur de la cité liégeoise, le festival des Ardentes prend de l'importance d'année en année. Il faut toutefois reconnaître, objectivement, que cette édition 2010 ne fut pas à la hauteur des espérances.




Durant ces 4 jours de liesse liégeoise, entre tous mes nouveaux copains et mes 3 visites sur scène, je me suis fort bien amusé. Toutefois, je garde en bouche un arrière goût de trop peu ...


La chaleur suffocante qui régna sur le site 4 jours durant y est pour beaucoup. Dans le hangar HF6, endroit déjà préjudicié par une acoustique douteuse, l'infernale moiteur fit de chaque concert une séance de sauna collectif. De plus, elle forma lors de chaque déplacement sur la main stage une véritable tempête de poussière. Les artistes en souffrirent eux-aussi, ainsi Just Jack me sembla fort fatigué, vendredi à l'heure de monter sur scène. Peut-être aurait-il dû tomber le pantalon, à l'instar de ceux de FM Belfast. Solution à moitié empruntée par Camélia Jordana, dont le court short en jeans marqua les esprits (presque autant que sa présence scénique). Outre cette atmosphère saharienne, les petites catastrophes se multiplièrent. On pense à cette panne de courant générale qui paralysa le Hangar et l'Aquarium quelques heures durant (45 minutes selon l'organisateur, hum hum), ou encore à cette bouche d'incendie (?) qui explosa samedi soir à l'entrée du site, provoquant un geyser d'une bonne vingtaine de mètres de haut, et bloquant toute sortie. D'un point de vue personnel, je saurai à présent que la surveillance du parking n'est pas incluse dans les 5 euro journaliers qui en font le prix, puisqu'en revenant du site vendredi soir, je constatai qu'un vil vandale avait asséné un coup de couteau à mon pneu avant droit qui ne lui avait rien fait ...


Plus globalement, l'affiche de cette année était plutôt décevante. Malgré un line up électro plus qu'alléchant (Birdy Nam Nam, Tocadisco, Crystal Castles, Andy C et j'en passe), la scène pop rock avait ce petit goût de réchauffé, provoqué par la présence de groupes au nom ronflant, mais disposant de peu ou pas d'actualité (N.E.R.D, Cypress Hill, Public Image Ltd). Nombre de concerts ne comblèrent pas les attentes. Si Pete Doherty a assuré l'essentiel, à savoir sa présence, on ne peut toutefois pas parler d'une prestation transcendante. Idem pour Charlotte fille-de-Serge Gainsbourg, bourrée de charme mais manquant cruellement de charisme vocal, qui a pu compter sur ses musiciens et certaines compositions de son paternel pour entretenir un spectacle quelque peu lymphatique. Et que penser de Nouvelle Vague, groupe au concept si prometteur, qui osa se pointer sur scène sans ses deux chanteuses habituelles, la douce Mélanie Pain et la tigresque Nadeah Miranda ? En lieu et place de ce fantasque duo, aussi complémentaire que talentueux, le public eut droit à Mareva Galanter, ex miss France oubliée des tabloïds depuis longtemps, et dont on ignorait les talents de chanteuse (omission qui vaut également pour l'après-concert). Elle était accompagnée par une autre novice, qui elle aussi maîtrisait mieux le remuage de popotin que les vocalises. Bref, copie à revoir.


De ces ardentes 2010, je ne retiendrai que les noms suivants:

Les Américains de Pavement, qui distillèrent parfaitement leur blues texan, et ne radinèrent pas sur les rappels, puisque leur prestation déborda d'une bonne demi heure voire plus.
Le collectif Archive, qui plongea la main stage en transe, prodiguant une prestation trois étoiles sans compléter la set list d'un seul de leurs classiques (on n'aurait pas craché sur Numb, System, Fuck you ni surtout sur Again).
L'aborigène blanc Xavier Rudd, qui grâce à sa World Music, apporta sur la plaine un vent de fraicheur tout en gardant intacte la chaleur de nos coeurs.
Dans un style similaire mais sensiblement + bluesy, Ben Harper nous gratifia d'une excellente prestation, qui ne fut ternie que par le brouhaha ambiant des spectateurs de devant, étrangement peu assidus.
YACHT, groupe électro pop déjanté, que la chaleur de l'Aquarium n'affecta aucunement.
Enfin, comme cités précédemment, je m'éclatai tel un zouave sur les sons de Birdy Nam Nam, Crystal Castles, Andy C. Mention "peut mieux faire" concernant Tocadisco et la potiche qui lui sert de femme (la ferait-il seulement monter sur scène si elle pesait 30 kg de plus ?)


A titre de bonnes découvertes, je citerais également White Belt Yellow Tag, Here We Go Magic, Dan San, mon nouveau pote Adam Greene qui me fit l'honneur d'une photo en sa compagnie, ainsi qu'Angus & Julia Stone. Mais dans l'ensemble, l'édition 2010 des Ardentes ne restera pas dans les anales. Vivement Dour qu'on s'éclate un peu, en somme !


Les Ardentes, 8-9-10-11 Juillet 2010

Album photo


+ : Accès, propreté, scène électro
- : Sécurité dans le parking payant, affiche globale, technique, atmosphère

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