lundi 24 août 2009

... Je pensais avoir tout vu ...

Lorsque le dieu des Ours créa les festivals, il remarqua que tous possédaient des qualités et des défauts.
Il prit à Werchter sa démesure.
A Dour, sa convivialité,
Aux Ardentes son éclectisme.
Aux Lokerse Feesten, il prit la qualité technique.
Il confisqua à tous quelques jolies oursines, et plaça le tout dans une plaine du côté d'Hasselt.




Je pensais avoir tout vu.




Depuis le début de mon escapade estivale, j'étais convaincu d'avoir tout vécu en matière d'émotions festivalières. J'étais monté haut, très haut. Chaque week-end, je déchirais les nuages avec des éclairs d'adrénaline. Avec le déclin d'août s'amorçait la chute, plânante et reposante, du roi Ours ayant grimpé les trônes de toutes les plaines estivales.

Et pourtant, ce que j'ai vécu ces trois derniers jours m'ont propulsé encore plus haut. Avez-vous déjà vu un ours en orbite ? Levez la tête et faites-moi de grands signes ! Et puisqu'aucun superlatif n'est assez objectif que pour qualifier le Pukkelpop, disons simplement : waw. Inutile de chercher à en dire le moindre mal, tout y est tout simplement parfait !

Le parking, la gare, le camping et le site tiennent quasiment en un seul et énorme morceau, ici logistique rime avec altruisme et pratique. Le site est énorme, morcelé en plusieurs parties puisqu'il abrite huit scènes, dont sept sont couvertes. La foule est dense, certes, mais les espaces sont légion, jamais vous ne devrez enjamber des corps étendus et calcinés ! En cas de pluie ou de canicule, les sept scènes couvertes offrent autant d'abris. Et si c'est dans votre tente que vous désirez fuir l'orage, il suffira de traverser la route à l'entrée pour rejoindre le camping.

L'esthétique dans la décoration est également de mise ! Arbres qui clignotent, plafonds de scène qui changent de couleur, exhibitions costumées futuristes... Ce ne sont que de petits détails, mais mis bout à bout, ils font de ce site un endroit qui ferait pâlir de jalousie le jardinier d'Eden. Et pour en terminer avec la partie organisationnelle, citons que les sanitaires sont en très bon état général (pas comme à Dour, où c'est à croire que certains festivaliers vont faire leur besoin avec un rouleau de peintre...)



L'ambiance est exceptionnelle. Peu importe la scène où vous vous trouvez, ou si vous êtes en pleine translation d'une scène à l'autre ; il est impossible de trouver un endroit où la musique n'envahit pas les oreilles ! Magistrale, la Main Stage se dresse à l'extrémité du site. Elle est fort semblable à celle de Werchter, l'abondante populace en moins puisqu'en général, il n'est pas difficile de vous glisser jusqu'aux pieds des artistes. A l'autre extrémité du site se trouve la Boiler, un temple dévoué à la musique électronique. Du matin au soir s'y enchaînent des DJs de classe et de renommée, dans une ambiance électriquement au poil, rafraîchie par de puissants brumisateurs - quelle excellente idée ! C'est sans doute l'endroit au monde qui se rapproche le plus d'une définition de la 4e dimension ... Entre ces deux endroits, si différents mais si chaleureux, se tendent fièrement plusieurs tentes, abritant elles aussi des concerts de qualité ; certains de moins bonne facture, mais l'affiche est tellement énorme qu'il est trop aisé de les éviter !

J'en resterai là pour aujourd'hui, en espérant vous avoir glissé le vin du cubis dans la bouche. Après ce que vous venez de lire, vous ne pouvez que revenir demain... vraiment il est inutile de vous dire que j'ai à nouveau rencontré plusieurs artistes, que j'ai vécu de folles anecdotes sur scène, et que je vous le raconterai lors du prochain épisode...

A demain, soyez tous au rendez-vous.



PS. Ce sera peut-être après-demain, hein, ne vous fâchez pas tout rouge !!

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