dimanche 16 août 2009

Lokerse Feesten, la kermesse campinoise.

Et encore un article avec une semaine de retard ... Paresse ? Dilettantisme ? Non. Vie sociale surchargée !

Le coeur de l'été est décidément la période des festivals qui se déroulent en plein coeur des villes. Une semaine après mon passage (très) furtif sur la grand place de Tirlemont pour le Suikerrock, c'est aux Lokerse Feesten que je me suis rendu ce samedi 8 août. Comme leur nom l'indique, celles-ci se déroulent à Lokeren, charmante petite bourgade flamande bien connue des fans de football. Car les footballeurs tchèques sont à Lokeren ce que le sucre est à Tirlemont : une denrée de qualité qui s'exporte partout en Europe.

Sur la carte, cette petite ville se situe quelque part entre Gand et Anvers. C'est donc loin, et un peu perdu, pour vous gens du sud comme pour nous les ours. Mieux vaut dès lors s'y rendre en train, ce qui, en outre, nous permettra d'ingurgiter quelque bonne grosse bière la conscience tranquille. Embarqué sous les nuages gris, j'ai pu voir le climat s'améliorer au fur et à mesure des kilomètres enfilés par la locomotive. Si bien qu'en débarquant à Gand pour sauter dans la correspondance, le soleil rayonnait déjà au dessus de ma tête ; quel bonheur !



Les Lokerse Feesten sont sans doute le plus long festival de Belgique. Cette année, la fête s'étendait du 31 juillet au 9 août, rien que ça ! Cela dit, les concerts ne débutent qu'en soirée, il n'y en a donc que 4 ou 5 par jour. Mais l'affiche vaut le détour ; allez voir par vous-même. En outre, il n'y a pas que des concerts. C'est toute la ville qui vit au rythme de la kermesse, avec des stands de pèche aux canards, des Luna Park avec ces machines à grosses pinces qui, malgré les apparences, ne permettent pas de gagner une peluche, des aubettes à boissons, oh non encore boire, mais arrêtez avec ça ! Etc. etc.


Quant à la scène, elle se situe sur un espèce de parking communal, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'endroit est plutôt confiné ! En pleine heure de pointe, le monde grouille, et une simple visite aux toilettes dure aussi longtemps qu'un trajet Bruxelles - Gembloux en train (lorsque le train est à l'heure, sinon autant prévoir des couches). Les stands qui vendent de la nourriture sont eux reculés dans une simple petite case, et sont envahis de monde entre les concerts... Prenez de quoi grignoter si vous souffrez d'agoraphobie ! Bref, la situation en soi n'a rien d'exceptionnel. Heureusement, le festival compense par une qualité sonore de très bonne facture ! L'acoustique est bien meilleure qu'au Suikerrock et que dans les salles des Ardentes.



Parlons peu, parlons concerts ! Ils étaient quatre noms à monter sur scène ce soir-là. Le premier, Alain Clark, ne m'a laissé aucun souvenir. Et pourtant j'étais encore bien sobre... Passons donc aux suivants, les papys d'Ultravox. Qui savait que ce groupe, digne représentant de la période New Wave, existait encore ? Pire : qu'ils faisaient encore des lives ? Et pourtant, au contraire des visages, leur musique n'a pas pris une ride ! Ils n'ont que très peu de tubes, qui sont d'ailleurs injustement méconnus du grand public. Il faudrait apprendre aux gens que les années 80s ne se limitent pas à "Tainted Love" de Soft Cell, "Enola Gay" de OMD ou pire : Images et "Les démons de minuit". Ultravox, c'est tout de même vachement mieux ! Bref, excellente prestation, je fus bercé comme si j'avais moi-même un ours en peluche dans les bras ; c'est le monde à l'envers !

Ensuite, juste le temps de se rapprocher de la scène avant l'arrivée des Simple Minds. Pour moi, c'était la deuxième fois en deux semaines, et celle-ci fut nettement meilleure que la précédente. Premièrement, la régie était enfin à la hauteur de l'événement. Deuxièmement, Jim Kerr m'a semblé beaucoup moins fatigué, et de près, la ressemblance avec Gérard Lenorman est beaucoup moins évidente. Le batteur était déchaîné, et le bassiste a passé la moitié du concert à lancer des clins d'oeil dans la foule (il a d'ailleurs fait une drôle de tête quand il m'a vu). C'était tout simplement tout bon, de la première à la dernière note !

Il ne restait alors plus qu'un seul artiste : Dr Lektroluv, ce Fantômas du 3e millénaire et ses platines magiques. Quelle étrangeté dans le programme, après Ultravox et les Simple Minds ... Un peu comme si la première partie d'un concert en salle de Motorhead était assurée par Chantal Goya. Attention, que l'homme en vert ne se vexe pas : je le trouve très talentueux, et il n'est ici question que de transition peu digeste entre deux styles complètement opposés (j'ai appris à devenir diplomate depuis que je passe à la radio !). Mais avec deux bières par dessus, le plat est bien passé. Et puisqu'une bonne partie du public s'était déjà éclipsée, je pus allègrement faire couler mon pas de danse sur le bitume lokerenois.

Le festival se termina aux alentours de 3h du matin. Alors que j'étais gentiment assis à une table, les gentils organisateurs me prièrent de quitter les lieux, transformés en cimetière de gobelet. J'avais encore 3 bonnes heures à tuer avant de reprendre le premier train du matin, et je les passai dans un espèce de café-bar légèrement bizarre, qui devait s'appeler le "Mais où sommes-nous ?".

C'est tout pour aujourd'hui ! La prochaine fois, il faudra quand même que je vous raconte comment j'ai libéré un des miens à la pèche aux canards de Lokeren ...

N'oubliez pas deux choses : premièrement, si ce n'est pas encore fait, mon groupe facebook vous est ouvert ! Et deuxièmement, le pukkelpop arrive dans trois jours ... et moi de même !


A très bientôt !

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