lundi 6 juillet 2009

Werchter des ours

Mes amis, que d’émotions !!

Déjà qu’il existe peu de mots en français pour décrire le week-end que je viens de passer… il est donc inutile de tenter de vous le décrire en langage ours !

Situé dans la plus rase des campagnes, entre Bruxelles et Louvain, Werchter est un petit village qui ne paie pas de mine. Un carrefour principal et deux grandes rues en sont le cœur et les seules artères. Il n’y a en ces terres rien à voir, et rien à visiter. Cependant, 4 jours durant l’année, ce minuscule et paisible hameau se transforme en gigantesque lieu de fête. S’y rassemblent une bonne centaine de milliers de festivaliers, parmi lesquels soixante mille campeurs, des centaines de commerçants et bénévoles, mais surtout : les plus grands groupes de rock et d’électro du moment (à l’échelle mondiale, cela va de soi …).


Quiconque acquiert un pass pour l’entièreté du festival ne se rend pas toujours compte de l’univers qui s’offre ainsi à lui. Ce sésame ouvre la porte du paradis aux amateurs de musique, de vie en communauté, et d’épicurisme. Il vous faudra arriver très tôt le jeudi, afin d’éviter tant que possible les embouteillages. Après avoir garé votre véhicule dans le champ d’un fermier opportuniste, au milieu de centaines d’autres, il faudra alors décharger vos affaires. La panoplie de base d’un festivalier de Weerchter se compose de :

- Une tente, qui se dresse en une seconde (ça c’est pour les grosses feignasses comme moi)

- Un sac de victuailles riches en lipides et glucides ; sachets de pâtes, raviolis, chips, cacahuètes, bonbons qui collent au sachet. Sous moult boîtes et paquets de ces denrées, vous aurez pris soin de dissimuler l’une ou l’autre bouteille d’alcool, interdite d’accès au camping (mais ils ne fouillent jamais bien loin, nul besoin donc de confondre mignonnette et suppositoire).

- Un merveilleux Bec Bunzen et quelque gamelle qui vous permettront de manger… chaud (les termes « manger équilibré » sont à bannir de votre vocabulaire jusqu’au lundi midi).

- Une tonnelle, si toutefois vous faites partie d’un groupe d’au moins cinq tentes.

- Une trousse de pharmacie pour palier aux désagréments soudains : crème solaire, aspirines, boules quies, papier toilette.

- Et surtout, même si vous ne comptez pas vous laver de tout le festival, n’oubliez surtout pas votre brosse à dents !!

Si tout est en ordre, vous voilà fin prêt ! Il vous suffit à présent d’attendre patiemment devant l’entrée du camping, que les gentils bénévoles vous en autorisent l’accès. Sachez enfin qu’il n’y a pas de « meilleur » endroit pour planter sa tente. Veillez seulement à éviter les wc et les bordures de chemin ; il n’est guère agréable de se faire réveiller par la chute d’un festivalier saoul qui aura trébuché dans un de vos tendeurs…


Etant donné le nombre très important de festivaliers, dites-vous bien que faire la file sera une corvée redondante ; pour la douche, les toilettes (beurk les toilettes), l’entrée au site, le bar, etc etc. Prenez donc votre mal en patience : vous êtes ici pour vous éclater avant tout !

Et c’est bien ce que j’ai fait ce week-end ! Dès la première patte posée sur le site du festival, j’étais émerveillé : c’est vraiment gigantesque ! La scène principale est immense. Grâce aux deux écrans géants qui l’entourent, et à la puissance des baffles, les concerts peuvent très bien se suivrent du bout de la plaine, à plusieurs centaines de mètres de là. Plus loin sur la gauche se dresse la pyramide, sorte d’énorme tente sous laquelle se tient la seconde scène. Sur les longueurs du site se chevauchent bars, snacks, boutiques, stands des sponsors. Mais le plus impressionnant, c’est le monde. Cette plaine est une véritable fourmilière humaine (sauf qu’ici personne ne travaille). Il y a très peu de coins d’ombre, et ils sont tout de suite squattés si le soleil frappe fort.

Vous l’aurez compris, Werchter demande aussi sa part de survie. Mais on n’a rien sans rien, un week-end de bonheur comme celui-là, ça se mérite !!

C’est tout pour aujourd’hui !

Demain, je vous parlerai des groupes que j’ai vu, des gens rencontrés, des anecdotes vécues, avec les festivaliers ou même … certains artistes (hé oui, ça ne s’invente pas !). Et bien sûr, je vous montre mes photos dès que possible !

Soyez tous au rendez-vous !

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