mercredi 22 juillet 2009

Dour Festival: du très bon, du moins bon, de l'exécrable

Prenez un petit village proche de la frontière française. Placez-y six scènes et un camping. Faites venir, de toute part du globe, des groupes par dizaines et des festivaliers par dizaines de milliers. Embaumez le tout dans une odeur surette et une atmosphère de fête, vous obtiendrez le Festival de Dour !

Sans conteste, Dour est et restera le festival le plus convivial de mon esquive estivale. Dès le mercredi matin, pas plus loin que dans la file menant au camping, je me suis fait un tas de nouveaux amis ; certains m'ayant accompagné durant quatre jours de fête. En outre, Que ce soit sur le site ou le campement, il est très facile de lier connaissance !

Les festivaliers affluent de toute part, et sont de tout style. Dour propose en effet une scène très éclectique, où se mélangent tous les styles : rock, metal, reggae, trip hop, rap, et même certains genres indéfinissables ... Les grosses têtes d'affiche n'ornent pas le programme, mais la diversité des nombreux artistes proposés font de cet événement un festival de qualité, musicalement parlant.

Voilà pour les principaux avantages. En ce qui concernent les inconvénients, ils sont hélas légion ... Pour commencer, la salubrité fait encore défaut, malgré les efforts faits par l'organisation. Il ne faut pas plus de quelques heures pour voir le camping se transformer en bidonville : sanitaires qui débordent, ordures qui jonchent chaque carré de pelouse ... à croire que certains festivaliers amènent leur propre poubelle sur le campement, et se retiennent d'aller aux WC pendant une semaine avant de venir ... Ensuite, nul besoin de statistiques pour constater que Dour est le festival où le nombre de vols est le plus élevé. Durant quatre jours, il vous sera impossible de ne pas croiser quelqu'un dont la tente se sera faite retourner, ou dont certaines affaires personnelles auront disparu. Quel dommage quant on connait le potentiel de convivialité de ce festival ! Et ne parlons même pas du traffic de drogue qui s'y déroule ... Vraiment, un peu plus de sécurité ne serait pas du luxe !

Soyons positifs ! L'affiche promettait de grands moments et de chouettes découvertes. Plutôt que de vous dicter mon horaire, je vous propose de passer en revue mes différents coups de coeur de ce week-end dourien.


* Steve Aoki, DJ qui n'hésite pas à passer des morceaux rock, et à gambader fougueusement devant sa console le micro aux lèvres.

* Au Revoir Simone, trio de petites anglaises toutes mignonnes qui se dandinent au ralenti derrière leur synthétiseur, proposant d'aisées mélodies très agréables à l'oreille.

* Does It Offend You, Yeah ? Pas le moins du monde ! Un rock qui pêche, alliant guitares et électronique, pour une spontanéité hors pair.

* ... And You Will Know Us By The Trail Of Death ; la meilleure prestation du week-end. Semblable à un mélange entre Muse, Massive Attack et Archive. Deux batteries, quatre voix, plusieurs guitares, pas une pause entre chaque titre, des changements de rythmes toujours bien placés. Un pur moment de bonheur, offert par ces Texans injustement méconnus du grand public ! De la race des meilleurs !

* Petula Clark ; loin du répertoire de la chanteuse des Sixties du même nom, il s'agit en fait d'un duo de Montois déjantés, guitariste aux mimiques de singe fou-furieux, improvisation totale sur scène et humour très décalé pour présenter les différents titres ;

"La chanson suivante s'intitule : hum, hum (tousse)"

"La chanson suivante ne parle de rien du tout !"

"La chanson suivante est pour Michael Jackson. Mais c'est pas parce qu'il est mort, ça fait deux ans qu'on la chante pour lui !"

"La chanson suivante est pour mon frère dans le public ; applaudissez-le !"

"La chanson suivante est pour Gilou à la sono, applaudissez-le aussi ... tiens, vous aimez mieux mon frère que Gilou !"

"La chanson suivante est pour tous les Russes présents ... ou pour les habitants de Dour!"


* Amazing Baby ; j'avoue que mon état d'ébriété durant ce concert était assez avancé, je me rappelle simplement que c'était fort chouette.

* Crystal Castles ; une dose de gothisme pour cinq d'Electro, une chanteuse complètement déjantée (qui fait limite peur). Une musique à provoquer des terreurs nocturnes, mais qu'est-ce que c'était bon !


Et outre les confirmations de Dr Lektroluv et Tryo, ma grande déception fut la tête d'affiche Aphex Twin, était-ce dû à la piètre qualité sonore ou au contexte de la scène en plein air ? Quoi qu'il en soit, ça n'envoyait rien du tout. Je me serais cru dans un bar lounge à siroter un thé au miel.

Notez que cette fois, je n'aurai pas rencontré d'artistes ! J'ai bien essayé de grimper sur scène durant le concert des Fatal Picards, mais ils ne voulurent rien entendre... J'eus simplement droit à deux petits clins d'oeil des jolies Au Revoir Simone. Par contre, que de rencontres dans la foule ! Les photos de la colonne de droite sont là pour le démontrer.

Regardez-les à votre aise, moi je vais (enfin) aller prendre une douche...

2 commentaires:

  1. Salut Lours...

    Le devoir (de correction) m'appelle:
    Au Revoir Simone est un trio Américain (New York) et non anglais.

    Bien le bonsoir...

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  2. Pétition pour plus de douches et de points d'eau à Dour Festival (camping) :

    https://www.change.org/p/dour-festival-ajouter-des-douches-et-des-points-d-eau-dans-le-camping?just_created=true

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