mercredi 1 juillet 2009

Dimanche 28 juin et les plaines du Rock-A-Field

Si l'on considère les terres néerlandophones comme partie intégrante du territoire, ce dimanche aura donc vu mon seul et unique exil festivalier en dehors des frontières belges.

En ce jour de repos théorique, je me suis rendu dans un petit état voisin pour le Rock-A-Field Festival. Un nom qui ne paie pas de mine, des annonces très discrètes, et pourtant... j'ai pu constater qu'entre les finances et les pompes à essence, nos voisins luxembourgeois savaient aussi faire la fête.

Et d'ailleurs, on m'y aurait parachuté que j'aurais deviné l'endroit ; leur sens de l'organisation très tranchée les auraient trahis. Avant d'arriver sur le site même du festival, il m'aura fallu

1) Faire un tour en voiture jusque dans un grand parking à six étages du centre ville.
2) Prendre une navette de bus qui sillonna les routes de rase campagne pendant 20 minutes.
3) Une fois le bus arrivé, marcher encore 20 minutes sur un sentier en pleine forêt.

Ca n'était pas la montée de la citadelle de Namur, mais tout de même, que de détours... J'ai cru qu'une fois la partie pédestre terminée, il faudrait encore prendre un bateau pour traverser le lac, avant de monter dans un téléphérique qui me ferait grimper une colline... mais non, ouf, l'entrée du festival était enfin là.

Comme la veille, je me suis fait fouiller ; non pas par des grands chauves, mais par des moustachus à la conversation incompréhensible. Le type qui me fouillait devait sans doute dire à son collègue "Hé Jürgen, regarde un peu l'ours ici ! Ho ho ho !". N'a-t-on en ces contrées jamais vu d'ours se rendre en festival ??

Mes premières impressions sur le site du festival furent qu'il était bien petit pour toute la populasse qui y grouillait - 15.000 personnes selon les organisateurs. Et surtout : quelle chaleur étouffante ! Vous qui n'avez pas de pelage, je vous envie !

Le site était comme un énorme carré de pelouse, où la scène principale se situait le long du côté opposé, sur la droite. Sur la gauche se trouvait une scène plus petite. Et comme nouvelle démonstration de l'organisation pointilleuse luxembourgeoise, à peine un concert se finissait sur la grande scène que dans une foulée de cinq secondes, un autre commençait sur la petite. Bien sûr, les têtes d'affiche ne tâtaient que de la grande...

Après quelques minutes de promenade, j'ai réussi à me poser du côté de la petite scène, derrière la régie. Je suis resté là une bonne partie de l'après-midi, à rêvasser et laisser la musique venir à mes oreilles. Vous pourrez remarquer sur les photos que je ne me suis guère montré durant cette journée ... Avant de partir, on m'avait en effet soufflé que dans cette belle langue luxembourgeoise, mon nom prononcé "FestiWurst" signifiait "saucisse de festival". Par conséquent, ne voulant pas finir sur les grilles d'un barbecue aspergé de moutarde, je me tins tranquille...

Côté musique, j'ai beaucoup apprécié le rock pur et dur des américains de Papa Roach. Et je n'étais pas le seul, au vu des cris de la foule qui s'amassait en bas de la scène principale... comme dirait un célèbre politicien liégeois : "Tout le monde aime Papa Roach".

Arriva ensuite sur la petite scène un groupe de rap luxembourgeois. Au risque de vexer mes amis du Grand Duché, cela ressemblait plus à du gargarisme qu'à de la musique ... quelle idée aussi, faire du rap en luxembourgeois... on ne doit pas vendre beaucoup d'albums !

Alors que dans le ciel, le soleil perdait des forces, la grande scène accueillait ses têtes d'affiche. Razorlight tout d'abord, convaincant sans plus, dont le chanteur est un véritable sosie vocal de celui des Crowded House. Je trouvai alors la force de me lever, pour aller voir de plus près les deux groupes phares de la journée : Franz Ferdinand habillés très décontractés, comme pour aller faire les courses. Un soupçon de gueule de bois pour le chanteur, mais une énergie terriblement contagieuse. Et pour clore la journée en beauté, les Kings of Leon et leur rock émotif nous ont offert une prestation magistrale.

C'est donc vers minuit que j'ai quitté le site du festival, et repris ce sentier de terre dans les bois jusqu'à la navette, au milieu de centaines d'autres festivaliers. Encore une fois, l'organisation était sans faille : à peine un bus rempli de gens partait qu'un autre, vide, suivait. J'ai donc regagné ma caverne en moins de temps qu'on aurait pu le penser.

Et depuis ce dimanche, je me repose et je prends des forces ... Car demain m'attend le plus important de tous, LE festival parmi les festivals : Rock Werchter.

J'espère vous y retrouver nombreux, soyez tous au rendez-vous !!!

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